Sebastian et Nathalie Fretz ont acquis une maison en Suède il y a trois ans pour y passer l’hiver avec leurs huskies. Le musher de Sceut en a profité pour accomplir une course de 450 km.
Sebastian Fretz et son chien Tiempo ont retrouvé leur maison à Sceut il y a quelques jours.
Une vie partagée entre le Jura et la Laponie. Depuis trois ans, un couple de mushers jurassiens passe ses hivers en Suède avec ses quinze huskies sibériens. Sebastian et Nathalie Fretz ont acheté une petite ferme à Vilhelmania, en Laponie suédoise, à 2'500 km de leur résidence de Sceut. Le musher y a passé trois mois alors que son épouse, enseignante, a pu y rester durant les vacances scolaires. Ils sont rentrés il y a quelques jours et mènent une existence rythmée par leur passion pour les courses de chiens de traineaux.
Sebastian Fretz : « C’est une vie spéciale mais aussi privilégiée. »
Juste avant Noël, le couple originaire du canton de Bâle, accompagné des quinze chiens, a quitté son domicile jurassien pour rejoindre son logement suédois. Le voyage a duré deux jours. « On roule à travers l’Allemagne avant de prendre le ferry. Ensuite, on a encore mille kilomètres pour rejoindre notre maison », explique Sebastian Fretz. Disposer d’un logement en Suède est un vrai gage de confort pour le musher qui profite des grands espaces nordiques. « Tu peux aller avec tes chiens dans la nature et tu ne vois personne », admire celui qui a tout de même constaté de vraies différences aux niveaux des interactions sociales entre la Suède et le Jura. Mais le Jurassien d’adoption, établi dans la région depuis près de dix ans, est conscient du privilège qui est le sien de pouvoir mener une double existence.
La maison de Sebastian et Nathalie Fretz, sous les aurores boréales suédoises. (Photo : Sebastian Fretz).
Une aventure de 450 km
Pendant les trois mois passés en Laponie suédoise, Sebastian Fretz a pu prendre part mi-février à un événement d’envergure. Il s’est lancé à l’assaut de la Femundlopet, une course de 450 km en Norvège. « Il a toujours fait beau sauf les septante derniers kilomètres où il y a eu une tempête, ça c’était dur. Mais sinon c’était tout bien ». Cette épreuve est considérée comme la plus dure en Europe et le musher a été le seul Suisse à la terminer.
Sebastian Fretz : « Dans ces trois jours de courses, j’ai peut-être dormi deux heures. »
Parti avec huit chiens, Sebastian Fretz a achevé la course avec deux huskies en moins, victimes de légères blessures. « C’était des petites choses mais on ne veut pas forcer notre chien à continuer », souligne-t-il. L’habitant de Sceut a parcouru la distance en plus de 66 heures. Il s’est classé 50e sur les 95 attelages au départ. /nmy
Sebastian Fretz et ses six chiens à l'arrivée de la Femundlopet. (Photo : Sebastian Fretz).
