La dette pèse lourd dans le déficit du CLFM

La perte de 1,34 million de francs enregistrée lors du dernier exercice par le Centre de Loisirs ...
La dette pèse lourd dans le déficit du CLFM

La perte de 1,34 million de francs enregistrée lors du dernier exercice par le Centre de Loisirs de Saignelégier est majoritairement due au remboursement de la dette, selon les chiffres présentés mardi soir.

Les amortissements et les intérêts liés à la dette représentent 90% du déficit enregistré par le CLFM. Les amortissements et les intérêts liés à la dette représentent 90% du déficit enregistré par le CLFM.

La dette plombe le résultat du Centre de Loisirs des Franches-Montagnes (CLFM). L’établissement a réalisé un déficit de 1,34 million de francs lors de l’exercice 2024-2025, après création d’une provision de 80'000 francs pour de futurs investissements. Le conseil d’administration du CLFM a présenté les comptes aux médias mardi soir à Saignelégier, en amont de l’assemblée générale des actionnaires que sont les communes taignonnes. Le 90% de la perte concerne le paiement des amortissements (environ 900'000 francs) et des intérêts (environ 220'000) liés à la dette qui s’élève, elle, à 12,6 millions de francs. En s’appuyant sur une convention intercommunale, le CLFM a trouvé un accord en janvier avec son « principal partenaire bancaire pour lisser le remboursement de la dette sur 25 ans et éviter d’avoir des pics de remboursement comme cette année », explique Michaël Joly. Le président du conseil d’administration (CA) a précisé en conférence de presse que le montant minimum à rembourser sera de 500'000 francs, contre 800'000 actuellement, et que les effets de cet accord se feront ressentir sur le prochain exercice.

Michaël Joly : « On doit déjà réfléchir à ce Centre de Loisirs version 3.0. »

Le déficit s’explique aussi, en partie, en raison des coûts d’exploitation des infrastructures. Et si ceux-ci s’élèvent à près de 139'000 francs, la piscine et la patinoire ont pesé 700'000 francs dans la balance, mais la rentabilité des autres secteurs plus touristiques comme le bien-être et le wellness ont permis un rééquilibrage, alors que le CA se dit déçu des performances de l’hôtel et de l’auberge de jeunesse en raison d’une météo maussade et d’un calendrier défavorable.


Dix ans au maximum avant de rénover la patinoire

« La patinoire est l’infrastructure qui nous pose le plus de soucis », affirme Michaël Joly. La structure principale sera bientôt protégée de l’humidité qui remonte du champ de glace vers la toiture. Le responsable technique du CLFM José Boillat a d’ailleurs donné dix ans, voire moins, avant de devoir rénover la patinoire. Une telle démarche imposera une réflexion particulière. Le CA planche d’ailleurs sur l’élaboration d’un plan stratégique pour la période 2027-2031.

Et à l’image du restaurant loué à un partenaire externe depuis septembre, permettant « une rentrée financière qui apporte au Centre de Loisirs, c’est clair que ça remet en question le business model pratiqué jusqu’alors », selon Michaël Joly. Et pour réduire le déficit tout en poursuivant ses investissements, le CLFM doit trouver d’autres sources de revenus. De nombreuses pistes, allant de la levée de fonds à la création de fondation, sont évaluées. /nmy


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