La France se prépare à l'arrivée de Swatch Group à Boncourt

La Franche-Comté ne veut pas rater l’implantation de Swatch Group à Boncourt. Le Conseil régional ...
La France se prépare à l'arrivée de Swatch Group à Boncourt

Swatch group L'un des sites actuels de Swatch Group

La Franche-Comté ne veut pas rater l’implantation de Swatch Group à Boncourt. Le Conseil régional de la région française a diffusé un communiqué mercredi soir dans lequel il dévoile les mesures qu’il va prendre dans le cadre de cette future implantation.

Il a mis sur pied un comité de pilotage régional pour analyser la situation, notamment en matière de recrutement. Le Conseil régional va aussi proposer une offre de formation généraliste et spécialisée. Enfin, il souhaite élaborer une "charte de bonne conduite" avec les partenaires suisses.

 

"Une forme d’ingérence"

La France qui prépare ses citoyens à venir travailler en Suisse, ça peut surprendre. "Il y a une forme d’ingérence, analyse Pierluigi Fedele secrétaire syndical d’UNIA transjurane. Quelque part, le Conseil général s’impose, alors que l’on parle d’une entreprise suisse qui s’installe en Suisse." Pourtant, il est évident que si un millier d’emplois est créé à Boncourt, la "main-d’œuvre locale" n’aura pas les capacités pour remplir toutes les places de travail. Des frontaliers seront ainsi appelés à venir compléter les effectifs. "Mais il faut que la priorité soit donnée à la main-d’œuvre locale", insiste Pierluigi Fedele.

Ce dernier juge "intéressant" ce qui est proposé au niveau de la formation car "logiquement, si les frontaliers sont mieux formés, les salaires devraient être revus à la hausse, ce qui limitera les pratiques salariales très basses".

 

Le gouvernement est en contact

Le ministre jurassien de l'économie Michel Probst n'avait pas connaissance d'un programme aussi détaillé, mais il a "des contacts réguliers avec nos voisins français, notamment dans le cadre de la coopération". Le ministre a rappelé que le Jura n'est pas inactif. Il a mis en place une plateforme de concertation pour valoriser la formation, un projet qui ne concerne pas uniquement le groupe Swatch, mais l'ensemble des entreprises qui souhaitent s'implanter dans la région et toutes celles qui y sont déjà.

S'agissant de la charte de bonne conduite évoquée par le Conseil régional, Michel Probst pense qu'il s'agit de la décision des collectivités publiques à ne pas "favoriser l'engagement de personnel de l'autre côté de la frontière". En raison du grand nombre d'emplois que le Swatch Group compte créer à Boncourt, le ministre est d'ailleurs "bien conscient que Swatch va engager des frontaliers. Cependant, nous rendons chaque entreprise attentive afin qu'elle mette la priorité sur le personnel local en lui rappelant sa responsabilité sociale". Les discussions entre les différents partenaires vont se poursuivre, mais au final, c’est le Swatch Group qui aura le dernier mot. /clo


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