La police cantonale jurassienne a besoin de plus de cellules de détention provisoire. Des solutions sont recherchées. Un groupe de travail a été chargé de faire des propositions au Gouvernement jurassien. Selon nos informations, l’une de ces propositions consisterait à réhabiliter la prison de Delémont. Mais ce n’est pas la piste privilégiée par le ministre en charge de la justice, Charles Juillard.
Agrandir les Prés-Roses ou installer des containers
La police cantonale jurassienne a pour l’heure deux cellules de détention provisoire, aux Prés Roses à Delémont. Insuffisant. Le manque de place se fait ressentir, d’autant plus que la prison de Porrentruy, solution alternative, est toujours quasiment pleine. Lors de garde à vue multiples, c’est difficile, concède le ministre. Il faudrait doubler le nombre de cellules de détention provisoire pour parvenir à quatre. Le projet en est là. La police a été chargée de faire des propositions au Gouvernement jurassien. Parmi elles, l’idée de se servir de la prison de Delémont, inutilisée aujourd’hui. Le ministre Charles Juillard n’est toutefois pas favorable à cette solution pour l’instant, notamment pour des raisons de coûts et de surveillance. Une proximité entre le siège central de la police et les détenus provisoires lui paraît bien plus adéquate. D’où l’idée, pourquoi pas, d’agrandir les Pré-Roses ou, provisoirement, d’installer ces détenus dans des containers. Charles Juillard rappelle également que les locaux de la prison delémontaine devraient un jour ou l’autre accueillir le Service jurassien de l’information et de la communication. Mais là aussi, c’est le coût qui freine le projet : le déménagement est devisé à un million de francs. /lba