C’est une victoire pour le monde agricole. La justice française a reconnu lundi le groupe agrochimique Monsanto responsable de l’intoxication d’un agriculteur de Charentes. Le Lasso, puissant désherbant en cause dans cette affaire, n’est désormais plus utilisé, en France comme en Suisse. Mais d’autres produits phytosanitaires sont couramment épandus sur les champs, jurassiens par exemple, et tous présentent des risques.
Dans la région, le responsable de la station phytosanitaire à la Fondation rurale interjurassienne, Bernard Beuret, a récemment tenu des séances destinées aux agriculteurs pour les informer des risques qu’ils encourent en utilisant ces produits. Il a rappelé qu’en la matière, la Suisse n’a pas les moyens d’examiner toutes les substances et suit généralement les recommandations européennes. Chaque année, certains herbicides, insecticides et fongicides sont retirés de la vente pour leur dangerosité. Mais les nouveautés ne sont pas forcément plus sûres.
Les intoxications peuvent être aiguës, c’est-à-dire avec des effets immédiats dus à une forte exposition. Elles peuvent aussi être chroniques avec des effets sur le long terme à cause de l’accumulation dans l’organisme de petites doses répétées de produits. A terme, les pesticides peuvent causer cancers, maladie de Parkinson, déficience du système immunitaire, etc.
La FRI conseille donc d’éviter d’utiliser ce genre de produits si c’est possible, de choisir les substances les moins nocives et de se protéger avec des gants, masques et vêtements adaptés durant leur utilisation, en particulier en préparant les bouillies. /iqu