La quasi-totalité de la commission de l'environnement de la commune de Courgenay démissionne en bloc. En cause : la construction d’un jardin du souvenir au cimetière de la localité, où seront déposées les cendres des personnes incinérées. Les démissionnaires reprochent à l’exécutif d’avoir modifié le projet approuvé par l’assemblée communale. Les entreprises mandatées pour effectuer les travaux seraient différentes. Et le budget final six à sept mille francs plus élevé. Les membres de la commission qui ont planché trois ans sur ces travaux se disent «humiliés», selon la présidente Nathalie Daucourt. La commission estime que le Conseil municipal n’a pas pris en compte son travail.
Les calculs étaient faux
Le maire de Courgenay se dit surpris et regrette ces démissions. Selon Vincent Challet, le projet final, bien que plus grand, est bien celui sur lequel avait voté l’assemblée communale. Cependant les calculs de la commission n’étaient pas justes. «Une commission doit faire une estimation, rappelle Vincent Challet. Il appartient à l’exécutif d’exécuter le projet et c’est à ce moment-là que les offres doivent être demandées. C’est ce qui a été fait presque à la dernière minute et le Conseil communal a pris sa décision sur la base d’un devis détaillé, cette fois avec les bonnes dimensions.»
Le maire de Courgenay précise que le jardin du souvenir sera réalisé d’ici fin juin dans le cimetière de la commune. Il invite les membres démissionnaires de la commission à une séance du Conseil communal pour leur montrer que le projet est bien celui sur lequel les citoyens avaient voté. /jfa + pbu