Le conflit perdure entre les physiothérapeutes et Santésuisse. Depuis le 1er juillet dernier, la convention tarifaire qui les liait n’existe plus. Les assurances maladies ne veulent pas entendre parler d’une hausse des coûts. Dans le même temps, la rémunération du travail des physiothérapeutes n’a pas changé depuis 15 ans.
Alain Berset, le Conseiller fédéral en charge de la santé, a dernièrement renvoyé ce dossier devant les gouvernements cantonaux. Aucune décision n’a pour l’heure été prise, mais le temps presse. Si le tarif n’est pas réévalué, les conséquences pourraient être désastreuses. Marco Stornetta, président de l’association jurassienne des physiothérapeutes, évoque une possible pénurie dans la région. Les coûts deviennent trop importants pour ouvrir son propre cabinet.
Exemple à l’appui
Le temps d’hospitalisation d’un patient a chuté ces dernières années. Pour une prothèse de hanche, un patient était hospitalisé durant trois semaines il y a 25 ans. Aujourd’hui, la tendance va plutôt vers trois jours. La réadaptation est ainsi faite par les physiothérapeutes privés. Les cabinets doivent donc être équipés en conséquence.
A noter qu’une rencontre entre l’association jurassienne des physiothérapeutes et Michel Thentz, le ministre de la santé, devrait prochainement avoir lieu. /msc