La question d’une éventuelle cantonalisation des infrastructures sportives du Jura a rassemblé trois personnalités de la région lors d’un débat de la rédaction de RFJ ce mercredi.
L’avenir de la patinoire de Porrentruy ou du Chaudron à Boncourt font en effet l’objet de profondes discussions. Rénovation ou nouvelle construction: le problème reste l’argent que les communes n’ont pas toujours pour investir.
Un partenaire mais pas un maître-d'oeuvre
La position du canton du Jura et claire, comme l’a confirmé la Ministre de la Formation, de la culture et des sports, Elisabeth Baume-Schneider : «Nous nous investissons déjà pour les clubs régionaux et nous sommes prêts à nous impliquer davantage, mais une éventuelle cantonalisation des infrastructures sportives n’est pas concevable pour le Gouvernement jurassien. Nous sommes par ailleurs conscients des besoins de certaines infrastructures de la région, telle que la patinoire de Porrentruy ou le Chaudron à Boncourt».
Davantage d'implication auprès des communes
L’ancien député et coordinateur des utilisateurs de la patinoire de Porrentruy, Claude Laville, défend le projet de construction de nouvelle patinoire, alors que le canton du Jura prône la rénovation du bâtiment actuel. «Les communes n’ont plus les moyens de payer les travaux exigés par les différentes fédérations sportives. Je ne suis pas pour une cantonalisation absolue des infrastructures sportives du Jura, mais je souhaite une implication comme partenaire de l’Etat auprès des communes, non seulement en tant qu’autorité qui subventionne, mais aussi comme partenaire qui peut participer à l’élaboration de projets pour l’ensemble de ces infrastructures ».
Le député-maire de Delémont, Pierre Kohler, a lui plaidé pour que les infrastructures sportives restent à la charge des communes : «Les communes ont de moins en moins de compétences, alors si on nous enlève encore des compétences communales comme les infrastructures sportives, il ne nous restera plus grand-chose». Par ailleurs, Pierre Kohler a insisté sur l’importance de « réaliser des infrastructures à la grandeur de notre région et non pas rêver de grandes infrastructures irréalisables financièrement ». /afa