La politique agricole 2014-2017 fait grincer des dents. La révision de la loi a été présentée par le Conseil fédéral au mois de février. Elle sera discutée cet automne au Conseil national.
Du côté des agriculteurs c’est la grogne. Les nouvelles mesures proposées sont jugées «trop écologiques» et pas assez axées sur la production. Le principal changement concerne les paiements directs.
Deux modifications qui inquiètent
Certaines contributions devront notamment être cofinancées par les cantons. Selon Michel Darbellay, directeur de la Chambre jurassienne d’agriculture, cela pourrait être un réel problème dans le Jura. Le canton n’est pas forcément en mesure d’augmenter ses soutiens à l’agriculture.
L’aide au bétail sera par ailleurs réallouée aux contributions à la sécurité de l’approvisionnement. Des contributions qui seront désormais versées en fonction de la surface. Le principal risque, pour Michel Darbellay, est de voir se renforcer la pression sur les fermages.
La mesure de co-financement doit encore être discutée
Ada Marra, est conseillère nationale du Parti socialiste vaudois et membre de la commission qui traite de la loi sur l’agriculture. Selon elle, la mesure de cofinancement n’est pas encore entièrement arrêtée. Il y aura une bataille au Parlement pour faire en sorte que certaines des contributions soient soutenues à 90 % par la Confédération et seulement à 10 % par les cantons.
Point positif pour la race des Franches-Montagnes
La Chambre jurassienne d’agriculture a soumis une proposition au Conseil national concernant les chevaux de la race des Franches-Montagnes. Celle d’obtenir l’engagement des importateurs à acheter des chevaux issus de l’élevage suisse. Une mesure qui, si elle est acceptée au Parlement, pourrait favoriser la sauvegarde de la race.
La politique agricole 2014-2017 sera débattue, dans un premier temps, au Conseil national le 19 septembre. /jsr