La démocratie à la sauce djoulaise

Etre élu par la population coute que coute. A Lajoux, les citoyens élisent leurs autorités ...
La démocratie à la sauce djoulaise

Lajoux Lajoux

Etre élu par la population coute que coute. A Lajoux, les citoyens élisent leurs autorités selon le mode des élections libres. Un système ancré dans le village depuis plusieurs décennies et qui a fait ses preuves : il y a toujours eu suffisamment de candidats pour occuper les 6 sièges de conseillers communaux et le poste de maire. Selon le secrétaire communal Jean-René Brahier, « 90% de la population aime être élue par les urnes ». Concrètement, s’il n’y a pas de dépôt de liste à la date butoir, l’administration annonce qu’il n’y a pas de candidats et c’est aux citoyens de se responsabiliser. Les citoyens se contactent alors entre eux, au bistrot, au bord du terrain de foot ou dans la rue. Ensuite, une liste est diffusée par tous-ménage une quinzaine de jours avant les élections avec des noms qui sont recommandés par un certain nombre de citoyens.

David Gogniat, conseiller communal à Lajoux, précise que « quand on est élu avec un certain nombre de voix, on a plus de poids qu’avec  5-6 signatures… Les gens apprécient ce mode de vote ». Au sein de la commune il n’y a donc pas de parti politique. Jean-René Brahier ajoute que « la politique locale prime sur la politique partisane ».

Mais que se passe-t-il si une personne est élue contre son gré ? Le choix est donné  à l’élu d’accepter ou non. Auparavant, la personne se devait de siéger minimum 2 ans. David Gogniat juge « qu’il est important ne pas forcer la personne à accepter la fonction car elle se sentirait obligée et ne pourrait pas faire un travail conséquent ». Jean-René Brahier ajoute encore que « dans l’esprit des villageois, la simple raison de ce système c’est la démocratie et d’être voté par le peuple, d’avoir un soutien populaire pour pouvoir travailler de manière crédible ». /jpp

 


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