Le dernier passage des gens du voyage laisse quelques traces. Si la convention signée avec trois plaignants permet de classer une partie du dossier, l’affaire reste ouverte devant la justice. Une vingtaine de caravanes s’étaient installées durant deux semaines début octobre près de la Zone d'Activité Régionale de Delémont.
Des plaintes retirées…
L’Institut St-Germain, propriétaire du terrain, a prévu de retirer sa plainte. Son comité se réunit mardi soir, l’occasion d’obtenir les deux paraphes nécessaires pour procéder au retrait. Le président Jean-François Mercier nous a indiqué que les documents seraient envoyés à la justice dès mercredi. Deux autres plaignants, l’agriculteur qui exploite le terrain et Innodel, propriétaire d’une parcelle voisine, mettent aussi un terme à la procédure. La décision des trois plaignants a été prise en commun suite à la visite des lieux la semaine dernière. Ils estiment que la convention signée avec les gens du voyage est respectée.
Une autre maintenue…
L’affaire n’est toutefois pas close. Reste la plainte déposée par la Croisée des Loisirs. Le directeur n’a pas l’intention de la retirer. Il souhaite attirer l’attention du canton sur le fait que les accords trouvés au coup par coup avec les gens du voyage qui s’installent illégalement ne résolvent pas le problème. Pour lui, non seulement ces campements sauvages coûtent cher à la communauté, en termes d’intervention policière, de frais de justice et de nettoyage, mais ils causent des préjudices alentour, notamment à son établissement. Guy Rossé évalue entre 2'000 et 3'000 francs les dépenses engendrées par chaque passage des gens du voyage, qui utilisent les installations sanitaires du centre. Plus que des solutions provisoires, il demande que l’Etat prenne ses responsabilités. /iqu
