Les citoyens de Delémont refusent la mise en zone à bâtir du Creux-de-la-Terre. Le « non » s’élève à 55,7 % des voix. Le projet prévoyait la création d’au minimum 300 logements individuels et collectifs sur les hauteurs de la capitale jurassienne.
La conseillère communale en charge de l’urbanisme, Françoise Collarin, s’est dite déçue. « Je regrette que la population n’ait pas compris l’enjeu de cette extension très importante pour notre développement ». Elle estime par ailleurs qu’il y a eu de la désinformation sur ce sujet.
« Il n’y a pas de plan B, ni solution ni proposition. Il n’y a plus de terrains disponibles à l’heure actuelle », se désole Françoise Collarin. Il faudra donc attendre le plan d’aménagement local pour éventuellement étendre la ville de Delémont.
Le président du groupe de soutien au projet du Creux-de-la-Terre, Jean-Paul Miserez, estime lui que « l’émotionnel, l'irrationnel a pris le pas dans cette votation. Je relève l’énergie mise en œuvre par les opposants, ils ont fait une action très forte et je souhaite très sincèrement qu'à l'avenir toute cette énergie soit déployée pour le bien de la commune de Delémont ».
Du côté des opposants, c’était le soulagement qui régnait. « Les citoyens ont montré leur attachement au patrimoine naturel de Delémont » a expliqué Michel Rion, membre de l’association « Sauvez le Creux-de-la-Terre ».
Les citoyens delémontains devaient se prononcer sur deux autres sujets. Ils ont accepté à 52% l’adaptation progressive de l’émolument annuel d’utilisation par mètre cube d’eau consommé en vue de la mise en œuvre des mesures du plan général d’évacuation des eaux usées. C’est « oui » également à 76,5% pour la modification du règlement d’organisation de la commune municipale.
Le taux de participation s’élève à 54,7%. /jpp+jsr
