L'entreprise Colas Suisse SA cherche à implanter une entreprise d'enrobé bitumineux à Glovelier.
Une pluie d’oppositions s’abat sur un projet de construction à Glovelier. L’entreprise Colas Suisse SA a déposé le 9 juillet un avis de construction d’une centrale de production d’enrobé bitumineux. Entre trente et quarante oppositions sont parvenues à la commune de Haute-Sorne jusqu’à présent, le délai d’opposition étant passé.
Craintes des riverains
Une augmentation de trafic, notamment des poids lourds, des odeurs, du bruit… tels sont les principaux motifs des opposants au projet de construction de la centrale d’enrobé bitumineux par l’entreprise Colas. Cette dernière produit un mélange de différents matériaux pour constituer la chaussée routière. Si les oppositions émanent principalement de privés, l’Association Transport et Environnement du canton du Jura (ATE) réagit également au projet. Pour son secrétaire politique, Jean-Arsène Jossen, il s’agit principalement de la sécurité et du bruit, « la centrale paraît assez bien située mais pour rejoindre l’autoroute, il faut passer par des rues villageoises déjà sensibles au trafic ». L’ATE se dit toutefois ouverte à la discussion.
Haute-Sorne « dans l’embarras »
De son côté, la commune de Haute-Sorne recueille les dernières oppositions des riverains. Ceux-ci ont d’ailleurs reproché aux autorités leur manque d’information à l’égard des habitants. Pour le conseiller communal Gérard Ruch, la situation est délicate car il s’agit d’un projet privé. La commune souhaite rester à l’écoute de chacune des parties. Une séance d’information sera organisée avant que les autorités communales convoquent pour la conciliation.
Une entreprise déjà implantée dans le Jura
Ne souhaitant pas se prononcer pour le moment, le directeur de Colas Hubert Bongiovanni entend rassurer la population quant à l’aspect environnemental. Contactée lundi, l’entreprise dit prendre garde au bien-être des riverains. Un tout-ménage explicatif sera distribué dans les prochaines semaines. Par ailleurs, la commune attend encore l’avis des offices cantonaux pour des études plus approfondies. /aro
