Les SR Delémont sont face à un défi de taille. Leur relégation en 1re Ligue a été officiellement actée ce samedi. Ils sont donc de retour en 4e division nationale après avoir passé deux saisons en Promotion League. « C’est une situation difficile, surtout après ce qu’on a vécu durant deux ou trois ans », avouait le président de la SA des SRD Patrick Fleury dans « La Matinale » ce lundi. Pour lui, le premier tour a été l’élément déclencheur de cette relégation. Un manque d’investissement a aussi été constaté. « L’équipe s’est sentie sûre d’elle et très forte dans ses individualités. Elle n’a pas réagi tout de suite. Je pense que le championnat, on ne le perd pas à Brühl. On le perd au premier tour. Effectivement, il y a certains cadres qui n’ont pas joué à leur niveau », explique-t-il.
Pour l’heure, le club a souhaité laisser quelques jours aux joueurs pour se changer les idées, avant d’entamer des discussions. Si les départs d’Altin Shala à Sion et de Sofiane Achour pour des raisons privées sont déjà actés, il est dur de dire s’il y aura un grand bouleversement dans l’effectif. « C’est difficile de répondre maintenant, car l’équipe est groggy. On va discuter avec le staff et prendre les décisions qu’il faudra », raconte Patrick Fleury. Il affirme que des discussions vont se faire avec l’entraineur Anthony Sirufo et son assistant Maïk Hirschi quant à leur avenir à la tête de l’équipe. « Vous serez informé en temps voulu », lâche-t-il. Le président ne cache pas non plus que le club est dans une situation financière difficile. « La SA a été faite pour que l’association ne subisse pas toutes les charges des assurances accidents des joueurs à risques et en cas d’une éventuelle demande pour monter en Challenge League. Cette structure est donc là et à mon avis, il faut l’utiliser. Maintenant, qui, comment et comment poursuivre, c’est ce qu’on va discuter ces prochains jours aussi », explique Patrick Fleury. Cette relégation arrive comme un coup de massue pour un club qui se voulait ambitieux avec une volonté de retrouver la Challenge League, d’encadrer le football élite jurassien ou encore de voir naitre un nouveau stade dans le futur. Toutefois, les projets du club ne tombent pas à l’eau, même s’ils sont bien compromis. « Ce qui manque, c’est un certain engouement avec des gens qui veulent s’investir. J’ai reçu plein de messages de collègues présidents de la Swiss Football League, mais j’ai reçu peu de messages de gens du club, parce que je ne sais pas si le club à l’envie d’aller où on veut aller. Les sponsors et les autorités sont derrière nous, en tout cas derrière moi. Toutefois, je ne sais pas si on a vraiment pris conscience au niveau régional de l’impact que ça a de joué en 3e division », raconte-t-il encore. Un grand chantier s’est donc ouvert pour les SR Delémont. /lge