Le président du HCA, Patrick Hauert, salue les aides à fonds perdu débloquées ce mercredi par le Conseil fédéral et y voit une incitation à poursuivre le championnat. Son homologue du VFM, Bertrand Faivet, se montre plus perplexe
Les clubs professionnels ont été entendus. Le Conseil fédéral a annoncé ce mercredi des aides à fonds perdu pour les clubs professionnels et semi-professionnels. Une enveloppe de 115 millions de francs a été débloquée, elle permettra de compenser les pertes en billetterie jusqu’aux deux tiers. Une aide réclamée depuis plusieurs semaines par le monde sportif professionnel. « C’est un début d’aide dont nous avions besoin parce que ça ne va pas compenser toutes les pertes qu’on aura si on continue à jouer dans la situation actuelle. Mais cela permettra de voir l’avenir avec un peu plus de sérénité et d’éviter surtout des faillites à court terme », réagit le président du HC Ajoie Patrick Hauert. Pour son club, le montant de l’aide - qui sera calqué sur les recettes de la saison 2018-2019 - pourrait avoisiner le million de francs.
Patrick Hauert : « Pour le HCA, cela pourrait avoisiner le million de francs »
Par ailleurs, les mesures RHT sont à nouveau débloquées pour les travailleurs en contrat à durée déterminée, dont les joueurs font partie. Ces annonces interviennent à deux semaines d'une réunion des clubs de National League et Swiss League pour décider de la suite du championnat. Est-ce une incitation à continuer à jouer ou de nature à faciliter une décision d'interrompre le championnat ? « Je trouve que c’est une incitation à continuer à jouer. Le message du Conseil fédéral dit aussi que cette aide est subordonnée au maintien des structures, à garder les mouvements juniors intacts, etc. Pour moi, cela veut dire : messieurs, il faut continuer de jouer », plaide le patron du HCA. Les clubs pourront aussi toujours bénéficier de prêts, déjà en place, à rembourser sur dix ans.
Patrick Hauert : « Une incitation à continuer de jouer »
« Il y a encore du boulot pour le VFM »
Le Volleyball Franches-Montagnes accueille également d’un bon œil cette aide fédérale. Or, son président, Bertrand Faivet, souligne que l’argent des deux tiers des recettes de billetterie ne suffira pas à sauver le club taignon de comptes catastrophiques. A titre d’exemple, il indique que la billetterie ne représente à elle-seule qu’un tiers des recettes d’un match à domicile du VFM. « Vous comprendrez donc qu’un tiers des deux tiers, ça ne fait pas grand-chose », schématise l’homme fort du Volleyball Franches-Montagnes qui n'est pas parvenu à chaud à indiquer quel montant issu des pertes en billetterie le VFM pourrait toucher de la Confédération. Bertrand Faivet souhaite que l’arrêt momentané de la compétition – par exemple de maintenant au début de l’année prochaine – soit une piste sérieusement étudiée. /jpi+mle