Thomas Stettler a eu la désagréable surprise de voir l’une de ses affiches de campagne dégradée de bien triste manière. Sur un panneau d’affichage situé rue de la Prévôté à Courrendlin, les passants ont pu voir durant quelques jours une affiche sur laquelle le nom du candidat UDC aux élections fédérales a été transformé en « Thomas Hitler ». Son visage a été affublé d’une petite moustache que portait le dictateur du IIIe Reich, une croix gammée ainsi qu’un numéro de liste « 77 » dont les traits rappellent le sigle des « SS » ont également été ajoutés. « Les affiches arrachées, passe encore, j’ai l’habitude. Mais là, ça va trop loin, on est dans la diffamation », affirme Thomas Stettler qui entend bien déposer plainte contre X.
De 90 jours-amendes à trois ans de prison
Les auteurs de ces dégradations risquent de 90 jours-amendes jusqu’à trois ans de prison si les faits tombent sous la qualification de « l’atteinte à l’honneur » qui comprend l’injure, la diffamation ou encore la calomnie. À en croire le candidat UDC, ses détracteurs ont déployé une certaine énergie pour commettre leur méfait. « Ils ont dû détacher l’affiche et l’emmener chez eux pour la modifier car je l’avais moi-même agrafée et je l’ai retrouvée clouée », suppose Thomas Stettler qui a pris soin de l’enlever définitivement. L’UDC n’est pas le seul parti à être la cible de dégradation d’affiche. Du matériel de propagande électorale à l’effigie d’autres candidats, du PDC notamment, a également été gribouillé à la peinture, d’autres affiches simplement arrachées. /jpi