La distinction a été remise ce mardi à l’entité pour son projet « Graines de pays – du champ à l’assiette ». Elle résonne comme une véritable reconnaissance pour ses responsables.
Le responsable de la Société coopérative agricole de Courtételle et environs, Ignace Berret, a reçu le prix mardi matin.
La Société coopérative de Courtételle et environs se voit décerner une distinction nationale. Bio Suisse lui a attribué ce mardi matin son Grand prix 2024. Dotée de 10'000 francs, la récompense a pour objectif de soutenir des approches novatrices et durables du secteur biologique suisse. L’entité du village vadais est distinguée pour son projet « Graines de pays – du champ à l’assiette ». Sous l’impulsion d’agriculteurs bio, la coopérative a notamment développé le triage des graines alimentaires bio dans son centre collecteur. La démarche « permet de valoriser localement la production biologique de toute une région », selon le communiqué de Bio Suisse.
Madeleine Kaufmann : « Ici, on a vraiment trouvé un modèle pour les autres régions. »
Un projet dans l’air du temps
Plusieurs facteurs ont poussé le jury a remettre ce prix à la société jurassienne. « Premièrement, il y a le renforcement de la chaîne de transformation. Ils ont trié 40 différentes graines bio en quatre ans, ce qui donne aussi plus de diversité pour les agriculteurs. Deuxièmement, le magasin Kilomètre Zéro a vraiment un aspect de régionalisation poussée à l’extrême, ce qui réduit l’empreinte carbone et cela renforce la rencontre entre les consommateurs et les producteurs. Enfin, il y a aussi l’aspect de l’apprentissage mutuel. C’est un endroit où les agriculteurs bio PI et les exploitations PER se rencontrent », explique Madeleine Kaufmann, présidente du jury de Bio Suisse. Cette dernière affirme que ce modèle doit servir d’exemple aux autres régions de Suisse.
Ignace Berret : « On traverse des périodes de doutes, mais on sent que c’est reconnu. »
Une belle reconnaissance
Du côté de la Société coopérative de Courtételle et environs, cette récompense résonne comme une véritable reconnaissance. « On s’est lancé dans un projet dont on ne connaissait pas tous les tenants et aboutissants. On a donc de temps en temps des doutes. Le fait qu’une faîtière comme Bio Suisse nous remette un prix nous démontre que l’on va dans la bonne direction et que ce qu’on fait est juste », raconte le gérant Ignace Berret. La stratégie à présent est de se focaliser un peu plus sur le consommateur. En plus d’un agrandissement du magasin, la société entend proposer de plus en plus de produits transformés ou partiellement transformés pour supprimer les clichés qui tournent autour de ces protéines végétales. /comm-alr-lge
