Le Gouvernement « mettra tout en œuvre » pour sauver le laboratoire du Mont-Terri

Alors que Swiss Topo confiait il y a deux semaines réfléchir à se désengager de l'exploitation du laboratoire du Mont-Terri par souci d’économies, les inquiétudes sur l'avenir du site ont rejailli ce mercredi devant le Parlement jurassien. Le député UDC Alain Koller s'est inquiété lors des questions orales de cette possible perte pour le canton d'un site de recherche reconnu « au-delà de nos frontières ». Le ministre de l'Environnement David Eray a alors assuré que le Gouvernement mettrait « tout en œuvre » pour sauver le laboratoire du Mont-Terri. « Nous avons déjà validé la mise en place d’un groupe de suivi, une task-force, pour mettre en œuvre tout ce qu’il est possible afin de maintenir l’engagement de Confédération dans ce laboratoire ».

Le ministre a rappelé que le site au-dessus de St-Ursanne était notamment un centre de recherche au niveau de l’enfouissage des déchets nucléaires et pour le stockage en couche profonde de CO2. « Cela représente des emplois fédéraux dans le Jura, de la recherche internationale utile à toute la société pour sécuriser l’entreposage de déchets et la sécurité des générations futures », a égrené David Eray, soulignant par ailleurs un manque de cohérence dans les intentions fédérales.

Une décision « à contresens de la politique menée par la Confédération »

« La volonté de la Confédération semble être de relancer le nucléaire, donc générer plus de déchets que prévu. Le Conseil national veut aussi intensifier la recherche dans l’enfouissage de CO2 en couches profondes, ce que fait justement le laboratoire du Mont-Terri. Cette décision va donc à contresens de la politique menée par la Confédération », s’est agacé le ministre jurassien. /jpi