Il reste un mois de sursis concordataire provisoire pour la raffinerie de Cressier.
A fin mars, la direction et tous les partenaires qui se battent pour la sauvegarde du site devront présenter un dossier convaincant pour obtenir le vrai sursis. L’objectif, dans un premier temps, est d’obtenir une marge de manoeuvre de six mois supplémentaires.
A ce jour, plusieurs repreneurs ont annoncé leur intérêt pour la raffinerie de Cressier. Parmi eux, trois groupes d’investissement : un Américain, Global Emerging Markets, un Allemand basé en Suisse, Goldsmith Group, et un Suisse, Kelsh.
Mais c’est la piste d’un groupe pétrolier d’Azerbaïdjan qui semble la plus sérieuse. Il s’agit de Socar, la société pétrolière d’Etat de la République d’Azerbaïdjan, qui exploite elle-même deux raffineries dans son pays. Un mammouth qui emploie 80 000 personnes.
Visite à Cressier
Selon nos informations, une délégation de Socar a visité la raffinerie de Cressier la semaine passée. Son intérêt pourrait entrer dans ses plans avoués de développement en Suisse. Le groupe azéri vient de racheter Esso Suisse avec ses 170 stations-service. En 2010, près d’un tiers des importations pétrolières en Suisse venait d’Azerbaïdjan. Et, selon un rapport de Petroplus, le brut raffiné à Cressier serait pour plus de la moitié similaire à celui traité dans le Caucase.
Le groupe Socar est déjà implanté dans notre pays, notamment à Genève.
Ce dossier de la raffinerie de Cressier fait l’objet de tous les silences. Personne ne confirme rien. Que ce soit à l’Etat, à la direction de Cressier, à la direction de Petroplus à Zoug ou à la filiale de Socar à Genève…/fpa