Condor pourra reprendre une activité à Courfaivre
L’entreprise Condor à Courfaivre ne sera pas mise en faillite. Le juge a homologué, vendredi, le sursis concordataire. En clair, la société Condor-Fast SA Aerospace Technologies n’a plus que des dettes hypothécaires. Même si l’entreprise jurassienne n’a plus d’activité industrielle, elle pourra repartir à zéro sur des bases saines.
Les administrateurs et le commissaire au sursis concordataire vont procéder à la liquidation du solde des créances qui s’élèvent à près de 300'000 francs. Cette décision judiciaire a été accueillie avec soulagement par l’administrateur Didier Cuenin et par le propriétaire de la société. Rainier Biétry se donne « un ou deux mois pour analyser la situation ». Il espère pouvoir relancer l’outil de production en profitant de la renommée de la marque. Les locaux industriels seront mis en location.
Mis à la porte de l’entreprise avant d’être rappelé par les investisseurs russes il y a quelques années, le propriétaire de Condor Rainier Biétry a tenu à saluer le rôle capital des financiers qui ont « perdu près de 6 millions de francs et l’ont joué grands seigneurs. Les Russes auraient pu tout vendre et récupérer une partie de cet argent, mais ils ont assumé leurs erreurs pour permettre une relance de Condor. »
Un fleuron de l'industrie jurassienne
Fondée en 1891 par Victor Donzelot et Edouard Scheffer, l’entreprise Condor a débuté ses activités dans l’horlogerie. C’est en 1893 qu’elle a commencé la fabrication de bicyclettes puis quelques années plus tard de motocyclettes. La bicyclette de marque Condor deviendra la marque de référence pour l’armée suisse dès 1900. A cette époque l’entreprise comptait 17 ouvriers et plus de 300 en 1950. Vers les années nonante, l’entreprise abandonne la fabrication des bicyclettes et l’importation de motocyclettes pour se concentrer sur la mécanique. /pbu + rce
