Désiré Kohler, un observateur averti

Tout savoir de la vie des Bruntrutains entre 1838 et 1842. L’ouvrage « Vie politique et sociale ...
Désiré Kohler, un observateur averti

Désiré Kohler La couverture de l'ouvrage est un auto-portait de Désiré Kohler.

Tout savoir de la vie des Bruntrutains entre 1838 et 1842. L’ouvrage « Vie politique et sociale à Porrentruy à l’époque de la Régénération : le journal de Désiré Kohler » vient de sortir aux éditions Alphil. Il a été présenté mercredi matin au Musée de l’Hôtel-Dieu à Porrentruy, qui a prêté les manuscrits originaux. Son auteur, Benoît Girard, a retranscrit et commenté le journal intime de Désiré Kohler, qui était alors un jeune notable de la cité des Princes Evêques et un observateur averti. Son principal travail a été de situer les personnes et le contexte dans lequel les événements se sont déroulés.

 

Des anecdotes d’un autre temps

A travers les textes de Désiré Kohler, le lecteur porte un regard sur les conditions de vie de l’époque. C’est aussi une nouvelle manière d’appréhender les questions politico-religeuses qui secouaient Porrentruy. Mais le jeune homme a raconté également des faits de société comme les mariages, les fêtes, les accidents ou encore les conditions météorologiques.

Par exemple, il a relaté l’opération de la cataracte qu’a subie un proche avec des détails qui nous font aujourd’hui frémir. Désiré Kohler avait aussi un certain talent de dessinateur. Quelques dessins illustrent d'ailleurs l'ouvrage. Il a croqué avec justesse des proches, mais il s’est aussi adonné à la caricature comme satire politique.

 

Un journal intime conservé par chance

Le journal intime de Désiré Kohler a été récupéré en 1937 par Gustave Amweg, le fondateur du Musée de l’Hôtel-Dieu. L’homme de lettres avait alors déjà compris la richesse de ces textes. L’intérêt de Benoît Girard pour ce document remonte à une cinquantaine d’années. Il a attendu la retraite pour se concentrer sur l’écriture et sur le travail de recherches. Cet ouvrage est le premier d’une nouvelle collection, lancée par les éditions Alphil. Nommée Collection textuelles, elle sera dédiée à la publication de textes qui n’auraient pas dû être partagés, comme ici un journal intime. /nqu


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