Les automobilistes en ont marre des bouchons sur l’autoroute ! Ils sont de plus en plus nombreux à passer par le col des Rangiers, afin d’éviter les tunnels de l’A16 en semaine, aux heures de pointe, le matin et le soir. La problématique est connue de la police cantonale. « Nous sommes bien conscients de l’important trafic à ces heures, mais il n’y a pas grand-chose à faire pour y remédier », déclare Claude Hulmann, chef de la section opération et circulation de la police jurassienne.
Formation d’un entonnoir
« Le matin, par exemple, le problème se situe dans la direction Porrentruy – Delémont. Les frontaliers se joignent aux Ajoulots qui se rendent dans la Vallée ou aux Franches-Montagnes. A cela s’ajoutent les deux voies d’autoroute qui n’en font plus qu’une à l’entrée du Mont-Terri, ainsi qu’une entrée depuis Courgenay. Tout cela crée un entonnoir », s’exclame Claude Hulmann. « Les automobilistes doivent procéder au système de la fermeture éclair pour se rabattre, mais avec le nombre de véhicules présents à ces heures-là, cela crée des bouchons ! », précise-t-il. La problématique est identique le soir mais de l’autre côté des tunnels, à Glovelier.
Comment améliorer la situation ?
La police cantonale n’entrevoit pas beaucoup de solutions pour améliorer la situation à court terme. « Il y en a toutefois une ! Nous tentons de sensibiliser les employeurs des entreprises à décaler leur fin de journée pour que tout le monde ne termine pas le travail en même temps. Malheureusement, nous n’avons pas d’influence sur cela », développe Claude Hulmann. Et qu’en est-il de construire un deuxième tube, afin de doubler la capacité des tunnels ? « Nous n’avons aucun pouvoir là-dessus. C’est l’Office fédéral des routes qui est maître d’œuvre de l’A16. Pour l’heure, le problème n’est toutefois que temporaire, à savoir deux fois par jour en semaine, il n’en est donc pas question », ajoute-t-il.
Finalement, le chef de la section opération et circulation de la police cantonale jurassienne invite les automobilistes soit à prendre leur mal en patience, soit à passer par le col des Rangiers. /afa