L’union sacrée à gauche pour l’AVS

Les partis de gauche et les organisations syndicales du Jura et du Jura bernois s’engagent ...
L’union sacrée à gauche pour l’AVS

Pierre-Alain Fridez Pierre-Alain Fridez a pris la tête du comité formé de partis de gauche et des syndicats pour soutenir l'initiative AVS+ (photo: archives).

Les partis de gauche et les organisations syndicales du Jura et du Jura bernois s’engagent en faveur de l’initiative AVS +. Une quinzaine d’organisations ont formé un comité unitaire qui a présenté jeudi ses arguments en vue de la votation du 25 septembre. L’organe est présidé par le conseiller national socialiste jurassien, Pierre-Alain Fridez. L’initiative demande une augmentation de 10% des rentes du premier pilier. Le comité rappelle que la dernière véritable adaptation date de 1975. Une augmentation constituerait donc un juste rattrapage, selon l’organisme et permettrait, par ailleurs, de compenser les pertes du deuxième pilier.

Un financement partagé

L’augmentation des rentes AVS serait financée en grande partie par une hausse des cotisations des employeurs et des employés, à raison de 0,4% pour chacune des deux parties. Cette disposition permettrait de récolter 3 milliards de francs alors que l’ensemble du dispositif coûterait aux environs de 4 milliards. La différence serait à la charge de la Confédération.

Pour le président du comité unitaire, Pierre-Alain Fridez, la hausse des rentes AVS serait supportable malgré les déficits affichés par l’assurance en 2014 et en 2015. Pour le conseiller national socialiste jurassien, il s’agit de pertes « mineures ». Pierre-Alain Fridez reconnaît que l’AVS devra « certainement faire face ces prochaines années à un financement additionnel, par exemple une petite augmentation de la TVA » pour répondre à l’évolution démographique. Cette question n’est « pas un sujet tabou » mais l’élu socialiste estime également que « l’évolution des salaires et l’activité économique permettront en grande partie d’assurer cette charge supplémentaire ».

Les adversaires du texte estiment que l’initiative péjorerait l’attractivité des entreprises. Pour Pierre-Alain Fridez, cet argument « ne tient pas vraiment la route car ce qui est demandé représente très peu de chose ». Il précise qu’augmenter les cotisations de 0,4% pour les employeurs ainsi que pour les employés constitue effectivement un « petit effort qui devrait être supportable pour la grande majorité de la population et qui ne changera pas grand-chose pour les entreprises ». Les gains seraient, en revanche, importants pour les rentiers AVS. Le peuple suisse tranchera donc le 25 septembre. /comm + fco


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