Du courant vert produit et consommé par des Francs-Montagnards. Une association sera prochainement créée, le 27 septembre, pour développer les énergies renouvelables dans le district. Le concept a été présenté lundi matin. Franches-Energies aura pour but de regrouper les compétences et de financer les projets. Un premier parc de panneaux solaires doit voir le jour sur le toit du bâtiment des services techniques de Saignelégier. Les 900m2 devraient produire environ 150'000 kilowattheures dès l’été prochain. Devisé à 300'000 francs, cette somme devra être financée par des privés, des entreprises ou des collectivités publiques. Dans les faits, le participant va payer le prix de base de son fournisseur d’électricité mais ne va pas s'acquitter de charges supplémentaires pour s’offrir du courant vert puisqu’il aura déjà mis de l’argent de sa poche pour en produire localement. En tant qu’association à but non-lucratif, la vente de l’électricité produite sur la toiture du bâtiment taignon ne va pas être reversée, mais doit permettre de couvrir les frais et les assurances de Franches-Energies. Le surplus pourrait permettre de développer de nouveaux projets.
Assemblée constitutive : le 27 septembre à 20h au Centre de loisirs à Saignelégier
Un projet citoyen
L’idée d’association de promotion des énergies renouvelables a germé dans la tête d’une dizaine de personnes. Ivan Godat explique que suite aux refus des éoliennes par la population, ce petit groupe a souhaité exploiter d’autres sources d’énergie. Ce membre du comité provisoire souligne qu’« on ressentait une sorte d’immobilisme du point de vue énergie renouvelable ». Un des buts de l’association est de créer une dynamique tout en impliquant les communes afin de pérenniser ces actions. Franches-Energies ne souhaite pas supplanter les collectivités publiques, mais collaborer avec elles. Annemarie Balmer, membre du comité et maire des Enfers, estime que les conseillers communaux ont déjà de nombreuses tâches à accomplir dans leur temps libre. De plus, de petites communes ne pourraient pas se permettre de porter financièrement de grands projets.
De nombreux freins
Hanno Schmid, un autre membre de ce comité provisoire, insiste également sur les nombreux obstacles qui se dressent avant de pouvoir produire du courant. Il y a d’abord la question du coût de ce genre d’installation, mais aussi les aspects techniques et bureaucratiques avec de nombreux dossiers à remplir. De ce fait, il estime que de nombreux privés pourraient être ainsi freinés. L’association va donc prendre à sa charge tous ces détails. Ivan Godat relève également que les locataires peuvent aussi produire de l’énergie en finançant des panneaux sur un toit collectif. De plus, Franches-Energies ne va pas se limiter à l’énergie solaire mais pourrait à l’avenir développer également des installations au bois ou encore de la biomasse.
Une classe de 11è année Harmos de l’école secondaire de Saignelégier travaille également sur ce projet de parc solaire. Les six élèves vont étudier la consommation d’énergie dans la région ou encore créer une maquette de ce bâtiment de la voirie. /ncp