Les mesures de compensation écologique liées à l'A16 touchent à leur fin. Depuis 1986, vingt-sept sites ont été redonnés à la nature pour remplacer les milieux et biotopes détruits par les travaux de l’autoroute. Plus de 200 hectares sont concernés, cela représente environ 300 terrains de football à divers endroits du canton et pas seulement le long du tracé autoroutier. Ces mesures sont imposées par la loi fédérale sur la protection de la nature.
Des mesures basées sur les études d’impact
Le nombre d’actions menées par le Centre A16 en collaboration avec l’Office de l’environnement du canton du Jura a été défini en fonction des études d’impact. Ces documents indiquent quelles espèces et quelles surfaces sont touchées. Les sites retenus sont souvent liés aux remaniements parcellaires, selon le responsable du dossier pour le Centre A16, Edouard Roth. Des surfaces humides ou sèches ont généralement été choisies pour être réaménagées. « La grande majorité de ces parcelles sont confiées par contrat de bail à des agriculteurs qui s’en occupent et qui bénéficient de paiements directs de la Confédération », souligne Edouard Roth.
Des évaluations régulières
Les mesures réalisées font l’objet d’un suivi régulier. Des bureaux de biologie se chargent de cette tâche environ tous les cinq ans. « Ils évaluent le nombre d’espèces présentes sur le site pour savoir si les mesures de remplacement remplissent leur rôle ou pas. En principe, on constate une amélioration de la biodiversité sur l’ensemble des sites », précise Edouard Roth.
Un bilan de toutes les actions a été transmis récemment à l’Office fédéral de l’environnement. Ce dernier doit rendre un rapport dans lequel il devrait accepter toutes les compensations réalisées. Le Jura a fait office de pionnier dans le domaine car il a réalisé plus de compensations qu’il n’en fallait. /alr