Alors que les conflits font rage autour de la planète, l’Université de Neuchâtel vient en aide aux ingénieurs. Le lac de Neuchâtel et ses environs ont servi de terrain la semaine dernière à un exercice pratique de gestion de l’eau en cas d’urgence dans un contexte humanitaire. Des ingénieurs venus notamment de Syrie, d’Irak ou du Nigeria ont participé à cette formation nommée WATSAN (Water and sanitation), à Colombier. Elle était organisée par le Centre d'hydrogéologie et de géothermie de l'université et le CICR.
Les participants ont construit notamment un camp à la suite à un déplacement massif de population dont il faut assurer l’approvisionnement en eau potable. Dans les tâches effectuées, il s'agissait de trouver l'eau, l'analyser, la pomper, la filtrer pour finalement la rendre propre à la consommation.
La formation existe depuis 1995 et a évolué en fonction des besoins des participants et des conflits mondiaux. Alors qu’au début, WATSAN était plutôt destiné au milieu rural, le problème de l’approvisionnement en eau durant une crise s’est finalement reporté sur le milieu urbain. Elle est donc sujette à changement en fonction du climat géopolitique et des avancées technologiques. Nouveauté cette année, les participants se sont aussi familiarisé avec une nouvelle application sur téléphone portable pour mieux planifier les interventions. /jha