Tentative de meurtre en institution?

Une altercation en institution occupe le tribunal de Moutier. L'accusé aurait étranglé sa victime ...
Tentative de meurtre en institution?

Une altercation en institution occupe le tribunal de Moutier. L'accusé aurait étranglé sa victime jusqu'à l'évanouissement, avant l'intervention d'un surveillant. Il doit répondre de tentative de meurtre

Tribunal de Moutier Le Tribunal de Moutier rendra son verdict vendredi. (Photo: archives)

Y a-t-il eu tentative de meurtre le 30 octobre 2015 dans une institution de la région ? C’est la question à laquelle doit répondre le tribunal de Moutier cette semaine. L’affaire est délicate puisqu’elle concerne deux hommes au bénéfice d’un suivi thérapeutique pour des troubles qui n’ont pas été précisés dans le cadre du procès ouvert lundi matin. L’accusé aurait étranglé sa victime avant de se faire écarter par un surveillant.

 

Des causes peu claires

Si l’altercation entre les deux hommes ne semble faire aucun doute, ses causes et son degré de violence sont plus obscurs. Selon la victime, l’accusé lui a sauté dessus sans raison alors qu’elle attendait ses médicaments à l’intérieur de l’institution. Le suspect, quant à lui, déclare que sa victime l’a provoqué à de nombreuses reprises, notamment en le traitant de « mongole », et qu’il voulait lui montrer qu’il était une personne avec des droits. Il estime d’ailleurs que c’est lui qui devrait recevoir des excuses. Difficile donc de savoir qui dit vrai, d’autant plus que les curateurs des deux hommes les décrivent comme incapables de mentir.

 

Le point de vue du surveillant

L’éclairage du surveillant, lui aussi plaignant, sera sans doute crucial. Selon lui, les faits se sont déroulés près d’un banc à l’extérieur du bâtiment, et non à l’intérieur comme le dit la victime. Il décrit aussi la personne agressée comme un « taquineur qui aime bien chicaner les autres bénéficiaires de l’institution ». En ce qui concerne l’altercation à proprement parler, il dit avoir vu l’accusé étrangler son opposant jusqu’à l’évanouissement. Il s’est alors interposé et a reçu des coups à l’épaule qui l’ont fait reculer. Il ajoute avoir vu une hargne et une détermination peu commune sur le visage du prévenu qui lui laissent penser qu’il aurait pu aller au bout de son acte.

 

Pas de marques visibles ?

Reste un point soulevé par la défense : si l’agression était si violente, pourquoi n’a-t-elle laissé aucune marque sur le cou de la victime ? Cette question est restée sans réponse lundi matin. Le tribunal rendra son verdict vendredi. /ast


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