Un projet pertinent et une occasion unique de réhabiliter l’ancien manège de St-Imier : telles sont les conclusions de la commission spéciale chargée d’étudier le projet de « Maison de la Musique » dans la cité imérienne. Après plusieurs mois de travail, elle soumettra son rapport au Conseil de ville lors de sa séance du 6 septembre.
Sans surprise, la commission recommande au législatif imérien de soutenir ce projet. Elle insiste notamment sur le fait que dans le Jura bernois, la musique est trop souvent relayée dans des églises ou des salles polyvalentes, des lieux « qui n’offrent pas les conditions requises pour des productions musicales adaptées aux besoins de notre temps ». Entendez par là des lacunes importantes dans la qualité du son, la gestion de la lumière et l’accueil du public et des artistes. La commission mentionne aussi des infrastructures inexistantes pour le jeune public. Ce projet, qui doit permettre d’accueillir 250 à 300 spectateurs, permettrait aussi au Jura bernois de se profiler sur la scène culturelle, à mi-chemin entre Bienne et La Chaux-de-Fonds.
Dans son travail, la commission s’est aussi penchée sur le financement du projet. Devisé à 4,5 millions de francs, il devrait bénéficier de fonds privés, mais aussi d’un crédit bancaire, pour autant que la commune et le canton garantissent le fonctionnement de « Maison de la musique ». Ce fonctionnement engendrerait un coût de 110'000 francs par an à répartir entre St-Imier et les subventions qu’accorderait le Conseil du Jura bernois.
En ce qui concerne le terrain, il serait cédé gratuitement à la structure qui porterait le projet. Il s’agirait dans un premier temps de « L’Association pour une Maison de la Musique à Saint-Imier ». A l’issue des travaux préparatoires, il est prévu que cette association décide de réaliser ou non le projet. En cas de décision positive, elle serait transformée en fondation ou en société anonyme d’utilité publique chargée de concrétiser et de gérer ce nouveau lieu culturel.
Le 6 septembre, le Conseil de ville devra dire s’il accepte le rapport présenté par la commission spéciale. En cas de oui, 50'000 francs seront libérés pour poursuivre les travaux et établir un budget précis. En cas de refus, les travaux seront abandonnés. La municipalité de Saint-Imier devrait alors étudier d’éventuelles autres solutions pour l’ancien manège et supporter seule les coûts de sa sécurisation. /ast