Les interrogations liées à la sécurité à l’école ont été ravivées par une affaire jugée mardi au pénal devant le tribunal à Porrentruy. Une ex-enseignante de l’école secondaire de Saignelégier a été reconnue coupable de négligence. Lors d’une activité cuisine qu’elle dirigeait, une élève s’est gravement coupée avec une boîte de Petri en verre qui s’est brisée sous son poignet. La justice a pointé une faute de la fonctionnaire car le matériel était inadapté et les précautions prises étaient insuffisantes.
Mais ce dramatique accident rappelle que les élèves manient en milieu scolaire des ustensiles et outils potentiellement dangereux lorsqu’ils sont mal utilisés. Dès lors, peut-on tendre vers le « risque zéro » ? « On peut envisager une plus grande surveillance en revoyant les effectifs d’élèves à la baisse pour un certain nombre d’activités. Cela demande de délimiter quelles sont les activités à risques. Mais le résultat des courses, pour diminuer le risque et accentuer la prise en charge des élèves, ce sera d’avoir davantage de personnel », estime le secrétaire général du SEJ, Rémy Meury.
Rémy Meury, invité du journal de 12h15
L’exemple le plus marquant est celui des cours de natation qui demandent une sécurité drastique. « Ça, c’est l’élément qui fait paniquer les enseignants », concède Rémy Meury. « Car un enseignant de la 2e à la 4e année doit surveiller 12 élèves dans l’eau, nageurs comme non-nageurs. Toutes les sociétés de natation vous diront que c’est grave et dangereux d’aller dans ce sens-là ». Le Syndicat des enseignants jurassiens a par ailleurs mené des discussions avec le Service de l’enseignement afin que les enseignants ne disposant pas des diplômes spécifiques ne puissent pas enseigner dans une activité considérée à risques. /jpi