« On doit vivre aux côtés d’une personnalité qui s’efface peu à peu ». Ce sont les mots de l’auteure française Marie-Thérèse Dressayre. Elle était invitée vendredi à tenir une conférence au Centre paroissial de Courgenay sur le thème « Maladie d’Alzheimer – la foi au risque de la désespérance ».
Durant cet événement, elle a notamment parlé de sa propre expérience face à la maladie. Elle-même a vécu durant 15 ans avec son mari qui en souffrait, de son diagnostic à son décès. Durant cette période, elle a couché sur le papier son quotidien, dont elle a, au final, tiré un livre paru en 2016.
L’écriture…et la foi
Si elle ne pensait au départ pas nécessairement publier son récit, elle a fini par se laisser convaincre. Son entourage lui a fait comprendre que son texte pouvait par exemple aider des personnes qui sont dans la même situation qu’elle.
Fervente chrétienne, Marie-Thérèse Dressayre avoue toutefois que sa foi a été mise à rude épreuve durant cette période. Elle explique : « la foi, confrontée à une situation difficile, exige sans cesse une remise en question ».
Cette remise en question s’est notamment traduite par la volonté de chercher une réponse au mal qui s’est abattu sur son mari : « on est sans cesse harcelé par la question : « pourquoi nous » ? » explique-t-elle. Elle poursuit : « mais c’est une question sans réponse. La seule issue, c’est de passer du pourquoi au comment : comment l’assumer ? ». /amo