Le nombre de diplômes délivrés en médecine vétérinaire stagne, alors que la demande de personnel augmente en Suisse. Dans un communiqué transmis la semaine passée, la Société des Vétérinaires Suisses s’inquiète du risque de manque de relève dans les années à venir, malgré l’augmentation du nombre de place d’études de 150 à 166 dans les universités de Berne et de Zurich. Pour la SVS, il sera indispensable d’accroître encore ce chiffre pour la médecine vétérinaire, qui suscite toujours autant d’intérêt, avec près de 450 inscriptions par année.
Cette mesure doit permettre de s’adapter aux changements de la société. De plus en plus de professionnels souhaitent avoir des horaires fixes et des temps partiels, ou travailler en tant qu’employé au lieu de gérer leur propre cabinet. La tendance est ainsi à l’émergence de grands centres vétérinaires, à l’instar des médicentres pour les médecins de famille.
L’avis du vice-président de la SVS, Blaise Voumard, sur les grands centres vétérinaires
La SVS note que les postes vacants sont difficiles à pourvoir, surtout en médecine vétérinaire des animaux de rente. À l’heure où la tendance est à la spécialisation, ces derniers sont moins porteurs. La charge administrative et la gestion des antibiotiques sont notamment plus lourdes dans ce domaine. L’importance économique de l’animal pour son propriétaire entre également en compte.
Les conditions de travail ne sont pas faciles dans le domaine des animaux de rente selon Blaise Voumard
L’apport du personnel qualifié étranger est important en Suisse. Alors que 115 diplômes fédéraux ont été délivrés l’année passée, la Commission des professions médicales a reconnu 160 diplômes étrangers, en provenance principalement d’Allemagne, d’Italie, de Belgique, de France et d’Autriche. /emu