Un départ d’incendie sur la porte d’entrée de l’un des bâtiments scolaires a été maîtrisé à la hâte par la police à l’aide d’un tuyau d’arrosage, un incident qui survient dans un contexte tendu autour de l’école
« Il y en a marre et à un moment donné, il faut dénoncer ce qui se passe », peste le maire de Haute-Sorne Jean-Bernard Vallat. Dans la nuit du 31 juillet au 1er août vers 1h45, un départ d’incendie a été constaté rue du Collège à Bassecourt, sur la porte de l’ancien bureau communal qui abrite aujourd’hui une partie de l’école primaire. À la hâte, les policiers arrivés sur place sont parvenus à maîtriser le feu à l’aide d’un tuyau d’arrosage qui se trouvait sur la façade du bâtiment. L’intervention des pompiers a tout de même été nécessaire pour ventiler l’intérieur de l'école, rempli de fumée. La porte d'entrée du bâtiment a fini partiellement calcinée et trouée par les flammes.
Jean-Bernard Vallat, invité du journal de 18h
L'hypothèse d'un acte intentionnel privilégiée
« Heureusement que les policiers sont intervenus rapidement, vous imaginez sinon les potentielles conséquences ? », interroge le maire de la commune. Mais les principales questions demeurent « qui ? » et « pourquoi ? ». « On pense effectivement à une intervention humaine. Cela aurait pu être des feux d’artifice, cette nuit-là, qui auraient atterri contre la porte. Mais nous n’avons retrouvé aucun résidu », explique-t-on du côté de la police judiciaire chargée de l’enquête. Aucune piste « sérieuse » n’est pour l’heure privilégiée, faute de témoin.
L'école primaire régulièrement prise pour cible
Mais l’incident survient dans un contexte tendu autour de l'école primaire, régulièrement prise pour cible par des actes malveillants ces derniers mois. Des coques de noix ont été jetées sur la façade qui présente plusieurs impacts. Une clé du bâtiment a été dérobée dans le bureau de la direction, ce qui a débouché sur plusieurs intrusions et vols à l’intérieur des salles de classe. Un soir, le concierge a même surpris un jeune rôdeur en train de déambuler dans le bâtiment. L’an dernier, début juillet, la tribune du stade des Grands-Prés était partie en fumée à la suite d’un feu de joie mal maîtrisé par quelques inconscients. S’il n’y a « aucune comparaison à tirer entre les deux affaires » selon la police judiciaire, les autorités de Haute-Sorne estiment que cela commence à faire beaucoup. /jpi+msc