Le canton a conçu un premier plan cantonal afin d’identifier et développer son dispositif de lutte contre les violences, notamment domestiques
De gauche à droite : Nathalie Bourquenez, intervenante au Centre de consultation LAVI et membre du Groupe coordination violence, Angela Fleury, déléguée à l’égalité entre femmes et hommes du canton du Jura et présidente du Groupe coordination violence, Marie-Jane Intenza, adjointe au commandant de la Police cantonale et membre du Groupe coordination violence, Laurane Froidevaux, collaboratrice au Bureau de l’égalité du canton du Jura.
Le canton du Jura est prêt à se battre contre les violences. Il a présenté ce vendredi son premier plan cantonal de lutte contre les violences. Il répertorie les mesures déjà en place et identifie celles à développer pour renforcer le dispositif de lutte contre les violences, sur la base de l’analyse de la déléguée à l’égalité entre femmes et hommes du Jura et de la Conférence suisse de lutte contre la violence domestique. Le texte répond aux exigences de la Convention d'Istanbul que la Suisse a ratifié en 2017. Il comprend sept axes, dont la protection des victimes, le soutien aux enfants, la prise en charge des auteurs de violences, la prévention et l’aide aux migrants. Ce plan doit aussi servir à renforcer le réseautage entre les différents services que sont la police, le bureau de l’égalité, les centre de consultation LAVI ou encore le ministère public. En 2019, 171 situations, dont 76 cas de violences conjugales ont nécessité l'appui du centre de consultation LAVI. Cela représente une hausse de 6%.
Loi de lutte contre les violences domestiques
Parmi les points centraux de ce plan cantonal figure l’élaboration d’une loi de lutte contre les violences domestiques. Le Parlement jurassien s’est récemment prononcé en faveur d’une telle loi cantonale. Elle doit permettre de renforcer la coordination des unités administratives à l’œuvre dans la lutte contre les violences domestiques et à améliorer la protection des victimes. Un groupe de travail vient de se constituer pour élaborer un projet de loi.
Campagne de sensibilisation
Le Gouvernement a également accordé un budget supplémentaire au Bureau de la déléguée à l’égalité sur quatre ans pour mener des mesures de sensibilisation et de prévention. Elles comprennent notamment la sortie l’année prochaine de capsules vidéo sur le harcèlement sexuel au travail, une exposition itinérante destinée aux jeunes du secondaire et du tertiaire. Une formation pour le personnel soignant sur le signalement des cas de violences sera également dispensée en novembre prochain. /comm-gtr
Angela Fleury, déléguée à l’égalité entre femmes et hommes du canton était en direct dans le Journal de 12h15.