Des droits politiques pour tous : pas à l’ordre du jour

Le canton de Genève a encore prouvé qu’il était pionnier dans certaines décisions politiques ...
Des droits politiques pour tous : pas à l’ordre du jour

Le canton de Genève a encore prouvé qu’il était pionnier dans certaines décisions politiques, notamment dimanche, en plébiscitant la modification constitutionnelle des droits politiques aux personnes placées sous curatelle. Par contre, dans le Jura, la thématique n’a pas encore fait des émules

Les personnes en situation de handicap pourront voter et être élues dans le canton de Genève. (Photo d'illustration) Les personnes en situation de handicap pourront voter et être élues dans le canton de Genève. (Photo d'illustration)

Accorder des droits politiques aux personnes en situation de handicap, c’est chose faite à Genève. Les Genevois ont plébiscité dimanche une modification constitutionnelle qui redonne des droits politiques aux personnes placées sous curatelle. Dans le canton du bout du lac, 1200 personnes sont concernées, des personnes souffrant d’un handicap mental ou de troubles psychiques. Dans le Jura, cette thématique ne semble pas encore à l’ordre du jour dans le Jura. Le secrétaire du Parlement n’a pas connaissance de texte déposé devant le législatif cantonal.


La gauche pas encore prête

Portée par la gauche dans le canton de Genève, une telle thématique n’a pas encore été développée de manière approfondie par le Parti socialiste jurassien. Rémy Meury, du CS-POP, fait remarquer qu’en 2005, alors qu’il siégeait au Conseil communal de Delémont, il avait entrepris une démarche similaire, mais celle-ci était restée sans suite. Vu les résultats dans le canton de Genève, le député s’interroge à nouveau sur la question.


Qu’une partie des personnes sous curatelle

L’Autorité de protection de l’enfant et de l’adulte précise que seules les personnes sous curatelle de portée générale sont privées d’office de leurs droits politiques. D’ailleurs, son président Christian Minger, relève que régulièrement des proches s’étonnent que des bulletins de vote soient remis à certaines personnes, qui n’ont pas les capacités pour comprendre les enjeux.


Une démarche saluée

Du côté, des associations de défense des personnes en situation de handicap, on applaudit cette décision. Pro Infirmis relève que c’est un premier pas vers le respect de la Convention relative aux droits des personnes handicapées de l’ONU, qui oblige la Suisse à accorder des droits politiques : voter et être éligible. C’est une question de dignité et de non-discrimination. Insieme Jura, par la voix de son président, indique que ce thème devra aussi être débattu par son comité, tout en portant une réflexion sur les capacités de discernement propres à chaque personnes. /ncp

 


 

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