La plainte déposée après le drame de Courfaivre a fait l’objet d’une ordonnance de classement. Les conclusions du procureur extraordinaire chargé de diriger l’enquête ont été rendues publiques mercredi. La procédure avait été ouverte après le dépôt d’une plainte par les proches de la victime en décembre 2019 pour homicide par négligence et omission de prêter secours. La démarche visait la procureure et un policier qui avaient entendu le mari de la défunte, une semaine avant que celui-ci ne tue sa conjointe et se suicide.
Quelques jours avant les faits, la victime avait déposé plainte contre son mari pour agression sexuelle. Des mesures d’éloignement avaient notamment été prononcées à l’encontre de cet habitant de Courfaivre, mais il n’avait pas fait l’objet d’une mise en détention au terme de son audition. Or, les proches de la défunte estiment que cette décision a conduit au drame du 21 octobre 2019.
Recours annoncé
Sachant que la plainte visait le Ministère public du canton du Jura, le dossier avait été confié à Pierre Aubert, le procureur général du canton de Neuchâtel. Ce dernier est notamment arrivé à la conclusion que la décision prise par les autorités jurassiennes « se fondait sur une évaluation consciencieuse et défendable de la situation », en tenant compte des délais et des moyens prévus par la loi. Il souligne qu'un renvoi devant un tribunal de la procureure et du policier ne pourrait conduire qu'à un acquittement.
Contacté mercredi après-midi, l’avocat de la famille, Frédéric Hainard, nous a annoncé qu’un recours allait être déposé contre cette décision auprès de la Chambre pénale des recours du Tribunal cantonal. /ATS-alr