Enseignante acquittée après un geste inadéquat

L’enseignante neuchâteloise qui avait bâillonné un élève ressort blanchie de son procès. La ...
Enseignante acquittée après un geste inadéquat

L’enseignante neuchâteloise qui avait bâillonné un élève ressort blanchie de son procès. La plupart des autres accusations n’ont pas été retenues

La justice a acquitté l'enseignante neuchâteloise qui avait bâillonné un élève. (Photo d'illustration) La justice a acquitté l'enseignante neuchâteloise qui avait bâillonné un élève. (Photo d'illustration)

Un comportement inadéquat mais pas pénalement répréhensible. Voilà en résumé le raisonnement qui a conduit le Tribunal de police à Boudry à acquitter une enseignante neuchâteloise mardi matin. Cette femme de 42 ans, en charge d’enfants de 4 à 6 ans, avait admis avoir posé un foulard sur la bouche de l’un de ses élèves pour le calmer. En revanche, la juge n’a pas retenu d’autres accusations émanant d’une fillette, dont la mère a porté l’affaire devant la justice.

Les faits remontent aux années 2015 – 2017 mais la plainte n’a été déposée qu’en septembre 2020. La fille de la plaignante dit avoir été attachée à un banc, bâillonnée et laissée isolée sans surveillance.


Une version isolée des faits

Pour le Tribunal, les interrogatoires des parents et élèves présents à cette époque ne corroborent pas ces dires. Seul l’épisode du garçon bâillonné revient dans les différentes déclarations. L’enseignante elle-même n’admet que ce fait et réfute toutes les autres accusations.

Pour la juge, la direction scolaire a pris les mesures nécessaires au moment des faits en transférant l’enseignante dans un autre collège après avoir reçu plusieurs plaintes de parents, qui relevaient notamment la sévérité de la prévenue.

Le seul épisode du foulard ne permet pas de retenir les accusations de contrainte et de violation du devoir d’assistance dont devait répondre l’enseignante, selon le Tribunal. Elle est donc blanchie même si ce geste est « totalement inadéquat » pour la juge.

Sur le plan administratif, l’enseignante a été suspendue de ses fonctions en juin, en lien avec cette affaire. Les deux parties se donnent le temps de la réflexion en vue d’un éventuel appel. /sbe


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