Diffamation et calomnie : Le Jura Libre blanchi

Le rédacteur en chef Pierre-André Comte était visé par une plainte pénale. La justice bernoise ...
Diffamation et calomnie : Le Jura Libre blanchi

Le rédacteur en chef Pierre-André Comte était visé par une plainte pénale. La justice bernoise l’a acquitté

Le Jura Libre consacre deux pages à l'affaire qui a débouché sur son acquittement. Le Jura Libre consacre deux pages à l'affaire qui a débouché sur son acquittement.

Le Jura Libre et son rédacteur en chef Pierre-André Comte sont blanchis par la justice bernoise. Le Ministère public a récemment classé une procédure pénale à leur encontre pour diffamation et calomnie. L’affaire remonte au premier vote d’appartenance cantonale de Moutier, en 2017. Le journal militant avait qualifié celle qui était infirmière-cheffe de la résidence Les Aliziers, à Crémines, de « gardienne de home très efficace dans le captage de suffrages ». Cette dernière avait alors porté plainte en dénonçant une affirmation fausse, injuste, attentatoire à l’honneur, diffamante et calomnieuse.

C’est Le Jura Libre qui met cette affaire en lumière dans son édition du jour. Dans une ordonnance du 2 décembre dernier, le Procureur en charge du dossier a classé formellement la procédure ouverte contre Pierre-André Comte. Au sujet d’un potentiel captage de suffrages au home Les Aliziers, la justice bernoise a établi que le rédacteur en chef a fait des démarches de vérification avant de publier l’accusation contre l’infirmière-cheffe. Elle note que le prévenu disposait de suffisamment d’éléments pour faire paraître ces informations et qu’il était de bonne foi. Le Jura Libre écrit ce vendredi que cet acquittement « montre que le journal était en situation de dénoncer une forfaiture pro-bernoise ». Une campagne en faveur du « non » au rattachement de Moutier au canton du Jura aurait donc été menée au sein de l’établissement de Crémines, auprès du personnel et des résidents.


Le témoignage d’une collaboratrice

Durant la procédure, le Ministère public bernois a recueilli des réponses à des questions posées par écrit à une témoin. Le Jura Libre publie un extrait figurant au dossier. La personne qui travaillait au home dit notamment : « L’infirmière-cheffe nous a demandé de récolter le maximum d’enveloppes des résidents qui ne pouvaient pas voter eux-mêmes. Elle nous a dit qu’il fallait absolument que les pro-bernois gagnent ». Et d’ajouter : « Elle m’a demandé de faire partie du clan pro-Jura pour faire l’espionne et lui donner le maximum d’infos pour qu’elle puisse agir en conséquence. Elle mettait une pression sur tout le personnel pour qu’on rejoigne sa cause. Si j’ai une certitude, c’est qu’elle a trafiqué les votations et s’en vantait dans l’établissement ». La témoin explique encore qu’elle n’est pas sortie du silence plus tôt sur recommandation d’un avocat-conseil. « Si je prenais le risque de tout divulguer, j’allais devenir sa complice », dit-elle. Elle a par ailleurs demandé à un journaliste qui a eu vent de l’affaire de ne rien publier avant la fin de sa formation et son travail aux Aliziers.

Reste à savoir maintenant si l’affaire va en rester là. Contacté par RFJ, l’avocat de Pierre-André Comte, Alain Schweingruber, indique qu’au regard des faits dénoncés, la justice bernoise devrait ouvrir une procédure contre l’infirmière-cheffe d’alors. « Le Procureur ne peut pas faire autrement », dit Alain Schweingruber. /rch


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