Les autorités cantonales ont dévoilé jeudi une étude qui évalue les besoins en la matière. Plusieurs pistes de réflexion et d’action sont envisagées pour pallier la pénurie observée dans la région
Le canton du Jura s'attaque au manque de médecins généralistes. Les autorités ont mandaté l’an dernier une étude pour évaluer les besoins en la matière pour les vingt prochaines années. Les résultats et les stratégies possibles pour lutter contre cette pénurie ont été dévoilés jeudi. L’enquête montre qu’il faudrait actuellement entre 10 et 18 nouveaux médecins dans le Jura et entre 15 et 24 d’ici 2026. Les différents districts ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. Selon Eric Wéry, le chef du Service jurassien de la santé publique, l’Ajoie n’a pas de besoin notable pour les cinq prochaines années. Le manque touche, en effet, surtout la Vallée qui pourrait immédiatement accueillir entre 9 et 13 docteurs et les Franches-Montagnes entre 2 et 4 nouvelles forces.
S’adapter à une nouvelle réalité
Concernant les solutions à apporter à cette pénurie, les autorités indiquent que les stratégies possibles diffèrent selon les districts et leur population. Pour attirer de nouveaux médecins généralistes, il faut prendre en compte « le fait que les nouveaux jeunes praticiens, qui entrent aujourd’hui en activité, ont des attentes différentes de celles de leurs aînés, notamment en termes d’équilibre entre la vie privée et professionnelle », souligne le communiqué du canton du Jura. Eric Wéry explique que ces nouveaux médecins envisagent plus volontiers le travail en réseau et le temps partiel.
Une « maison médicale » dans la Vallée ?
Selon les autorités, le district de Delémont pourrait accueillir une structure de type « maison médicale », sachant que la population est relativement importante. « Dans les Franches-Montagnes, il n’y a pas nécessairement la masse critique afin de pouvoir faire de telles structures. On explore plutôt une collaboration avec les médecins déjà en place », précise le chef du Service jurassien de la santé publique. Des discussions sont en cours, mais aucun projet concret ne peut être annoncé pour l’instant, selon Eric Wéry. /comm-alr