Les fortes chaleurs de ce mois de juillet ont poussé les visiteurs et habitants de la région à chercher la fraîcheur de la réserve naturelle. Néanmoins, celle-ci a souffert de leur passage. Reportage sur place avec deux guides nature
Piétinements, feu de forêt ou encore picnic sauvage : les visiteurs de l’étang de la Gruère en font voir de toutes les couleurs à la réserve naturelle. Nombreux en ce chaud mois de juillet, les touristes ne sont pas toujours sensibles à la protection de la biodiversité.
Jordan Steulet et Marie Gête sont alors là pour prévenir les dommages que pourrait subir la flore de l’étang. Tous les deux étudiants, ils sont aussi guides nature du Parc du Doubs et patrouillent dans la région. Leur rôle : sensibiliser la population à l'impact de leur venue sur le site.
Notre reportage à l'étang de la Gruère
Si les fortes chaleurs ont poussé les visiteurs à se rendre dans la réserve naturelle, elles n’ont toutefois pas eu d’impact visible sur l’étang, selon Delphine Devenoges, responsable du centre nature Les Cerlatez.
« Certaines mousses vont réagir différemment en cas de sécheresse »
Delphine Devenoges précise qu'à long terme, les effets du réchauffement climatique peuvent être conséquents sur les tourbières telles que l'étang de la Gruère. Couvrant plus de 3% de la surface terrestre, les tourbières sont de véritables pièges à carbone : à elles seules, elles renferment jusqu'à un tiers du CO2 présent sur terre. En cas de hausse des températures et d'assèchement de longue durée, ce CO2 est relâché dans la nature et peut contribuer à accélérer le réchauffement climatique. /eli