Ecoliers et étudiants seront de retour sur les bancs mardi dans le Jura. Pas de révolution annoncée, mais des évolutions à mettre en place
Les élèves jurassiens retrouveront les bancs d'école mardi. (Photo d'illustration : KEYSTONE / Alessandro della Valle).
La cloche s’apprête à sonner pour 8'182 élèves jurassiens (+76 par rapport à 2021) et 3'265 jeunes du secteur postobligatoire (+2). La rentrée scolaire aura lieu mardi. Après deux années marquées par la gestion sous pression de la pandémie de coronavirus, l’Etat va pouvoir reprendre différents projets pour améliorer l’encadrement et la qualité de l’enseignement. A noter que le Jura ne connaît pas de pénurie d’enseignants, contrairement à d’autres cantons suisses. Tous les postes à repourvoir ont trouvé preneur, par des personnes qualifiées.
Parmi les nouveautés à signaler, la Classe Relais – qui a accueilli une vingtaine d’élèves l’an passé – sera installée à Porrentruy, au Banné. Par ailleurs, l’Etat proposera encore plusieurs offres pour la promotion de l’allemand et poursuivra son programme de prévention du harcèlement scolaire à travers des conférences et des offres de formation continue. Le Service de l’enseignement entend aussi harmoniser les pratiques de l’évaluation sur le territoire cantonal (modalités, nombre de notes pour obtenir une moyenne, entretien avec les parents, …). Les journées de formation en lien avec l’évaluation sont toujours d’actualité. A noter également que les élèves de 7e à 11e auront désormais droit à une adresse électronique. Ils disposeront ainsi de la suite bureautique, d’un moyen de communication et d’un espace de stockage en ligne, après avoir bénéficié d’une initiation. Enfin, au chapitre politique, le projet de révision partielle de la loi sur l’école obligatoire est sur la table du Parlement jurassien (plan d’action numérique). En cas d’acceptation, le Gouvernement validera la nouvelle ordonnance de pédagogie spécialisée (2022-2023).
Poursuite de l’intégration des jeunes Ukrainiens
Cette rentrée 2022 sera aussi marquée par la poursuite de l’accueil et de l’intégration des élèves ukrainiens (115 à la reprise). Les élèves de 1-2P seront intégrés dans les classes régulières. Dès la 3P, les élèves seront scolarisés dans une classe d’accueil ou dans une classe régulière, en fonction de leur maîtrise du français notamment. L’enseignement se donnera en binômes dans les classes d’accueil, par un enseignant en français et une traductrice ukrainienne. Au niveau postobligatoire, les offres proposées au public migrant seront élargies.
Du côté du Service de la formation postobligatoire, on a enregistré 685 nouveaux contrats d’apprentissage, soit une augmentation de 3,8% par rapport à 2021. L’Etat va poursuivre les efforts de valorisation de l’apprentissage, en proposant notamment davantage d’informations dans les écoles. Par ailleurs, diverses réformes sont en cours dans les divisions du CEJEF. L’organisation de l’enseignement va changer en profondeur dans les divisions commerciale et technique. Quant à la division artisanale, elle va voir l’ouverture prochaine de la nouvelle Ecole du Métal à ses côtés.
En juin dernier, 54% des élèves en fin de scolarité ont opté pour les formations professionnelles, 32% pour les formations générales (Lycée ECG) et 12% pour des mesures transitoires. /rch
Christophe Cattin (chef ad interim du Service de la formation postobligatoire), Martial Courtet (ministre de la Formation) et Fred-Henri Schnegg (chef du Service de l’enseignement, de gauche à droite) ont présenté la rentrée scolaire 2022 ce vendredi.
