« Une réforme qui touche les mauvaises personnes et apporte les mauvaises réponses au mauvais moment » : c’est ainsi que le comité jurassien s’est exprimé ce mercredi au sujet de la réforme de l’AVS, soumise au vote dans un mois en Suisse dans le but de rééquilibrer ses caisses et alors que l’espérance de vie augmente et que les baby-boomers partent à la retraite. Les partis de gauche (PSJ, Vert-e-s Jura, CS-POP, PEV), les syndicats (USJ, SEJ, Syna) et l’association Grève des femmes militent pour le « non » au relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans, une « porte ouverte à la retraite pour tous à 67 ans », et « non » également à la hausse de la TVA pour financer l’Assurance vieillesse, « une baisse supplémentaire du pouvoir d’achat », selon eux. Pour le comité, la réforme économise sur le dos des femmes qui touchent déjà en moyenne un tiers de moins de rentes de retraite que les hommes. La gauche ne remet toutefois pas en question la nécessité d’une réforme de l’AVS. « Si les femmes étaient payées de manière égalitaire ça ferait plus d’argent dans les caisses de l’AVS » et « on pourrait augmenter les cotisations salariales », propose notamment le comité.
Enjeux jurassiens
Dans le Jura, «il y a beaucoup de bas salaires et notamment pour les métiers féminins, la vente, la gastronomie et les infirmières. Cette population sera particulièrement pénalisée » par la réforme de l’AVS, estime Thomas Sauvain, secrétaire générale de l’Union syndicale jurassienne et membre du comité « 2xnon ».
Les impacts de cette réforme de l’AVS dans le Jura, selon Thomas Sauvain
Les deux objets soumis au vote, le financement additionnel de l’AVS et la modification de la loi fédérale sur l’assurance-vieillesse, sont liés. Si l'un d'eux est refusé, toute la réforme échoue. Les Suisses se prononceront sur la réforme de l’AVS le 25 septembre. /mmi
RFJ organisera un débat sur la réforme de l'AVS le 6 septembre entre 7h30 et 8h dans La Matinale.