Le Gouvernement jurassien envisage de regrouper les polices cantonale et municipales dans le cadre du plan d’équilibre 22-26. Il va prochainement s’approcher des communes concernées pour lancer les réflexions
Les polices municipales sont-elles vouées à disparaitre dans le canton du Jura ? L’idée a récemment été mise sur la table par le Gouvernement. Elle figure dans le plan d’équilibre 22-26, au chapitre des orientations stratégiques à moyen terme. Concrètement, la question ne fait donc pas partie des mesures qui seront prochainement soumises au Parlement, mais elle doit servir de base pour des réformes futures.
Un gain d’efficacité
Les villes de Delémont et Porrentruy seraient concernées par ce projet, car ce sont les seules communes à avoir leur propre police. Selon l’exécutif, une telle réforme ferait sens sur le plan sécuritaire et organisationnel. La ministre de l’Intérieur indique qu’elle permettrait de gagner en efficacité, eu égard à la taille du canton du Jura. Nathalie Barthoulot précise toutefois que rien n’est tranché. Des discussions auront lieu prochainement avec les communes concernées.
La question se posera aussi pour Moutier dans le cadre de son intégration dans le canton du Jura. Pour rappel, le Gouvernement avait indiqué dans son message adressé aux Prévôtois que la ville « accueillera un poste de la police cantonale et pourra, si elle le souhaite, se doter à nouveau d’une police municipale ».
La police de proximité remise en cause
Les principaux intéressés sont, sans surprise, farouchement opposés à une telle réforme. Le commissaire de Porrentruy se dit irrité alors qu’il s’est déjà battu il y a quelques années pour éviter une fusion. Dominique Vallat estime que ce projet remettrait en cause la sécurité des citoyens et le concept de police de proximité. Il compte, le cas échéant, travailler main dans la main avec ses collègues de Delémont pour que ce regroupement ne se concrétise. /alr