Géothermie profonde : les volumes d’eau font débat

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Géothermie profonde : les volumes d’eau font débat

Les opposants critiquent les modifications des promoteurs concernant la quantité d’eau nécessaire pour la fracturation hydraulique. Géo-Energie Suisse indique qu’il s’agit d’estimations qui évoluent par rapport aux nouvelles connaissances

 Le contexte reste tendu autour du projet de géothermie profonde à Haute-Sorne. (Photo : archives).  Le contexte reste tendu autour du projet de géothermie profonde à Haute-Sorne. (Photo : archives). 

Les besoins en eau du projet de géothermie profonde suscitent la controverse. Le sujet a été mis sur le devant de la scène à la suite d’une question écrite du député socialiste, Pierre-André Comte. Les inquiétudes portent notamment sur d’éventuels prélèvements dans le Tabeillon et dans les réserves d’eau de la commune. Dans un communiqué publié la semaine passée, les opposants critiquent les changements intervenus au niveau de la quantité d’or bleu nécessaire pour la fracturation hydraulique. Elle serait passée de 400'000 à 100'000m3. L’association Citoyens Responsables Jura y voit un « enfumage ». Elle regrette également que le Gouvernement « défende becs et ongles une entreprise privée » et demande d’ailleurs la démission du ministre de l’environnement, David Eray, et de plusieurs cadres de l’État.


Une désinformation dénoncée

Dans sa réponse à la question écrite de Pierre-André Comte, l’exécutif cantonal indique que les « quantités d’eau nécessaires et les modalités des prélèvements dans le Tabeillon ont été étudiées dans l’étude d’impact environnemental ». Le chef de projet chez Géo-Energie Suisse, Olivier Zingg, souligne que les chiffres évoqués ne sont que des estimations qui seront, le cas échéant, précisées lors de la phase d’exploration. Ils ont évolué parce que de nouvelles connaissances ont émergé au fil du temps, selon le responsable. Olivier Zingg rappelle, par ailleurs, que 400'000m3 ne représentent que 1% du débit annuel du Tabeillon ». Ce dernier dénonce la désinformation des opposants. « Il faut arrêter de prétendre que l’on va assécher les rivières, cela est strictement impossible, car simplement illégal », ajoute-t-il. Olivier Zingg précise qu’en cas de sécheresse, les promoteurs seraient obligés de suspendre tout prélèvement et de reporter les travaux à un moment ultérieur.

Olivier Zingg : « C’est la phase d’exploration qui nous permettra d’estimer de manière plus précise les besoins effectifs en eau »

Un plan spécial plus valable ?

Notez que les promoteurs et les opposants s’affrontent en ce moment concernant la validité du plan spécial en lien avec ce projet de géothermie profonde. L’association Citoyens Responsables Jura estime que le document est caduc. Le dossier est actuellement aux mains de la Section des permis de construire. La décision qu'elle rendra sera susceptible d’être attaquée en justice. /alr-jpi


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