Les patoisants taignons remontent sur scène pour charmer les oreilles

Après deux ans et demi de pause, le spectacle mêlant théâtre et chant des patoisants franc-montagnards ...
Les patoisants taignons remontent sur scène pour charmer les oreilles

Après deux ans et demi de pause, le spectacle mêlant théâtre et chant des patoisants franc-montagnards revient ce week-end. Un instant privilégié pour diffuser l’amour porté à cette langue ancienne

Agnès Surdez, ici sur la scène de la Maison des Œuvres, a préparé le spectacle des petits avec ses élèves du cours facultatif de patois donné aux Breuleux. Agnès Surdez, ici sur la scène de la Maison des Œuvres, a préparé le spectacle des petits avec ses élèves du cours facultatif de patois donné aux Breuleux.

L’amicale des patoisants franc-montagnards, Le Taignon, retrouve les planches pour djaser. La société présente ses lôvrèes (soirées en patois) ce week-end à la Maison des Œuvres à Lajoux pour trois représentations vendredi et samedi à 20h, et dimanche à 14h30. Treize enfants et une trentaine d’adultes seront sur scène. Chaque spectacle comprendra une prestation vocale de la chorale intercalée entre deux pièces de théâtre. Celle des petits et celle des grands. Les amoureux du patois taignon font ainsi leur grand retour après deux ans et demi d’arrêt forcé à cause du Covid.


Inquiétude surpassée

La troupe attendait de remonter sur scène depuis le printemps 2019. Cette longue période de pause a semé quelques doutes dans le cœur d’Agnès Surdez. « Comme beaucoup de sociétés on était inquiet, reconnait la membre du comité de l’amicale des patoisants taignons. On a vu autour de nous que les sociétés avec des membres assez âgés ont connu une baisse des effectifs ». Mais la bande franc-montagnarde a relevé le défi de remettre sur pied un spectacle en trouvant des acteurs et un directeur de chorale.

Les lôvrèes sont d’ailleurs un bon moyen de dénicher de nouveaux adeptes. Agnès Surdez s’occupe de la pièce de théâtre des enfants. Ces derniers participent tous au cours facultatif de patois dispensé par l’habitante de Lajoux à l’école primaire des Breuleux. « C’est sûr que participer à un théâtre sur scène ça les motive beaucoup. Ils ont donné des idées extraordinaires pour cette pièce de théâtre ».

Agnès Surdez : « Les enfants souhaitaient jouer des petits vieux et des petites vielles dans un home »

Le spectacle des enfants aura pour décor une maison de retraite. Des querelles naitront entre les jeunes comédiens à propos de la fusion entre Les Breuleux et La Chaux-des-Breuleux. Le sujet du vaccin provoquera aussi quelques chamailleries. La pièce des adultes, elle, se concentre sur les années 80. Période pendant laquelle « les femmes voulaient prendre le pouvoir et sortir de leur cuisine afin de manifester pour revendiquer leurs droits », explique Agnès Surdez. Pour les personnes qui ne comprennent pas le patois, un résumé des pièces en français sera distribué avant les représentations.


Ça va djaser encore longtemps

Le patois des Franches-Montages a toujours de belles années devant lui. La Djoulatte en est convaincue. « Il y aura toujours un intérêt d’une façon ou d’une autre. Ceux qui veulent sensibiliser les enfants et d’autres personnes pourront toujours aller sur le site djâsans et y trouver des choses en patois, en français », souligne Agnès Surdez.

Agnès Surdez : « C’est bien ce que vous faites. Continuez, c’est important »

L’enseignante de patois espère voir cette langue vivre encore longtemps. Son optimisme repose sur un sentiment précis. « Ce n’est pas souvent exprimé, mais il y a une recherche des racines qui est toujours liée au patois. Et je crois que la recherche de racines est éternelle ». /nmy

Quelques mots en patois taignon d’Agnès Surdez

Bonjour à tous, nous sommes à Lajoux où nous allons remonter sur les planches pour nos représentations. Il y aura les pièces de théâtre des enfants et des adultes et puis bien sûr les chants de la chorale. Nous nous réjouissons de vous retrouver en cette fin de semaine


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