Ils ont fait le point sur les assurances lorsqu’une maladie touche un troupeau. Une cinquantaine d’agriculteurs ont participé vendredi à la rencontre annuelle de la section Ajoie d’AgriJura. C’était à Grandfontaine. La thématique développée pendant la matinée faisait écho au fait divers de cet été à Courgenay. Un paysan a perdu les deux tiers de ses vaches laitières, certainement à cause de la toxine botulique. Dans ce cas-là, la caisse des épizooties, qui est ailmentée par les agriculteurs, n’est pas entrée en matière puisque le botulisme est un empoisonnement et non pas une maladie contagieuse.
Sylvain Quiquerez : « C'est important d'évaluer le potentiel de risque »
Des assurances qui coûtent cher
Des assurances existent pour se prémunir d’une telle perte, mais elles coûtent cher. C’est à l’exploitant de faire une pesée d’intérêt et de se poser la question. « C’est un risque et les exploitants doivent en être conscients », selon Sylvain Quiquerez, agriculteur et membre du comité d’AgriJura, « c’est à eux d’évaluer si le risque peut être supporté par l’exploitation ». Mais un autre élément peut aussi intervenir dans la réflexion. Il a été rappelé vendredi que le botulisme est une toxine qui est difficilement détectable. Ce pourrait être un problème pour que les assurances entrent en matière.
Une assurance sur mesure
AgriJura est en tractation avec des assureurs pour créer un produit sur mesure qui ne concernerait que ces maladies, comme le botulisme, « plutôt que d’avoir une assurance plus globale et qui coûte plus cher aux exploitants », indique Sylvain Quiquerez, également membre du comité de la caisse épizootie. A Fribourg, un produit de ce type a été lancé dernièrement. /ncp