Le Gouvernement justifie l’action de la police lors d’une rave party aux Breuleux

L’exécutif cantonal explique et soutient l’attitude adoptée par la police lors de la manifestation ...
Le Gouvernement justifie l’action de la police lors d’une rave party aux Breuleux

L’exécutif cantonal explique et soutient l’attitude adoptée par la police lors de la manifestation illégale qui a eu lieu le 5 novembre au lieu-dit « Les Vacheries aux Breuleux »

La rave party qui s'est tenue le 5 novembre dernier aux Breuleux a fait couler beaucoup d'encre dans le Jura (photo: libre de droits). La rave party qui s'est tenue le 5 novembre dernier aux Breuleux a fait couler beaucoup d'encre dans le Jura (photo: libre de droits).

« La police cantonale jurassienne a agi correctement » dans la gestion de la rave party illégale du samedi 5 novembre dernier aux Breuleux. C’est ce que répond le Gouvernement à une question écrite déposée par Jacques-André Aubry. Le député suppléant du Centre avait notamment demandé pourquoi la police n’avait pas stoppé la manifestation lors de son déplacement sur le site des « Vacheries aux Breuleux ». L’exécutif cantonal défend l’intervention menée par les forces de l’ordre lors de laquelle plusieurs patrouilles se sont rendues sur place. Le Gouvernement indique, tout d’abord, que la première patrouille dépêchée sur les lieux a choisi de « ne pas interrompre de force la fête » et de « négocier une baisse du volume sonore ». Les décisions ont été validées, par la suite, par la procureure de permanence.

L’exécutif précise que la police a mené une pesée des intérêts selon le principe de la proportionnalité. La décision de laisser la fête se poursuivre a été prise pour différentes raisons. Une interruption de force aurait, notamment, « risqué de faire dégénérer la situation et aurait nécessité la mobilisation d’un effectif important ». Problème : la police cantonale terminait un engagement de service d’ordre à un match du HC Ajoie et menait simultanément d’autres interventions sur le territoire cantonal. L’opération n’aurait ainsi pu débuter que plus de trois heures après la décision d’évacuation, décision qui aurait été « assurément planifiée durant la journée de dimanche si la fête avait duré plusieurs soirées ». La police craignait également que les participants causent des accidents de la route en cas de départ des lieux en urgence ou qu’ils se dispersent dans le village et commettent des déprédations. Toutes les infractions constatées ont, par ailleurs, été dénoncées à l’autorité judiciaire.


Pas de laxisme de la part de la police

Dans sa réponse, le Gouvernement jurassien donne également des indications plus générales concernant le phénomène des rave parties. L’exécutif indique que de tels événements ne concernent pas que le Jura mais aussi d’autres cantons. Cinq rave parties se sont toutefois tenues l’an dernier dans le Jura. L’organisateur a été, à chaque fois, dénoncé à l’autorité judiciaire, de même que certains participants en fonction des infractions constatées. Des saisies de matériels ont également été menées dans certains cas. « Aucun laxisme, voire tolérance, n’est ainsi accordée par la police », indique le Gouvernement jurassien. Les forces de l’ordre tentent, par ailleurs, de détecter en amont la tenue de telles fêtes, ce qui s’avère difficile étant donné que tout se passe via des réseaux sociaux souvent différents, par des organisateurs différents et par phases successives. L’exécutif précise, enfin, qu’il existe plusieurs bases légales pour que les coûts des interventions menées par la police ne soient pas supportés entièrement par le seul canton du Jura. /comm-fco

 


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