Une étude indique que la crise du Covid-19 a entraîné un retard de deux mois dans l’apprentissage des écoliers suisses. Ce n’est pas le cas dans le Jura, affirme le Service de l’enseignement. Mais davantage d’anxiété semble s’installer au secondaire
La pandémie de Covid-19 n’a pas freiné l’apprentissage au sein de l’école jurassienne. Le Service de l’enseignement (SEN) l’a confié à RFJ ce vendredi, alors qu’une récente étude internationale indique que les écoliers suisses ont pris deux mois de retard. Les classes dans le Jura avaient été fermées durant six semaines entre le 16 mars et le 11 mai 2020.
Chef du SEN, Fred-Henri Schnegg se réjouit du constat dressé dans le canton, exemples à l’appui. « Les indicateurs dont nous disposons pour mesurer cela nous montrent, à satisfaction, qu’on n’a pas pris de grands retards, voire même pas du tout ».
« Les résultats des épreuves de référence étaient quasi similaires entre 2019 et 2020 »
A l’école primaire, aucun retard n’a été signalé dans l’apprentissage, selon le SEN. Les mesures prises ont permis aux élèves de garder la cadence, même à distance. « Le travail a porté essentiellement sur la révision de notions, ce qui a permis de poser des bases solides, et pas forcément sur des apprentissages nouveaux », explique Fred-Henri Schnegg.
La situation de l’école primaire
Le son de cloche est en revanche différent pour le secondaire. Si le SEN ne constate pas de retards dans l’apprentissage, Fred-Henri Schnegg indique qu’une certaine anxiété s’est installée chez les élèves qui ont intégré ce niveau l’été dernier. « Il y a plus d’absentéisme, moins de motivation au travail et davantage d’inattention ». Le chef du Service de l’enseignement estime que le coronavirus n’explique pas cette situation à lui tout seul. « Il faudrait voir avec les professionnels de la santé s’il n’y a pas l’avènement de phobies scolaires », dit Fred-Henri Schnegg.
La situation de l’école secondaire
Autre aspect liée à la crise sanitaire : plusieurs parents jurassiens ont refusé d’envoyer leurs enfants à l’école primaire lorsque le port du masque est devenu obligatoire. Les demandes pour faire de l’enseignement à domicile ont alors exposé. Il s’avère aujourd’hui que cette tendance est désormais en recul. « Les gens constatent avec temps que ce n’est pas si facile d’assurer cet enseignement à la maison », explique Fred-Henri Schnegg.
« Des parents veulent remettre leur enfant dans le public dès la prochaine rentrée »
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