L’association interjurassienne grève des femmes et l’association Mel ont lancé le début de la mobilisation mardi avec une action à Delémont en vue du rendez-vous du 14 juin
La lutte pour l’égalité se poursuit en Suisse et dans la région. Ce mardi 14 février a marqué le début de la mobilisation en vue de la grève féministe du 14 juin prochain. Une action visuelle a été menée en fin d’après-midi à la place de la gare à Delémont, sous le slogan « La St-Valentin… aimer sans abuser ». La question de la lutte contre les violences sexuelles est, en effet, au cœur des revendications. Selon les cas recensés, celles-ci touchent encore une femme sur 5, alors que 16 féminicides et 5 tentatives de féminicides ont eu lieu en Suisse en 2022.
« Tout le monde connaît la St-Valentin, l’idée c’était de descendre dans la rue pour rendre hommage à toutes les femmes victimes de violences conjugales et de féminicide. Les chiffres ne baissent pas, c’est une tragédie. La Convention d’Istanbul acceptée en 2018 n’est toujours pas appliquée. Des femmes continuent de mourir sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint », souligne Jeanne Beuret, membre du comité.
Les deux associations craignent également que les droits des femmes soient mis en danger sur la scène politique avec les deux récentes initiatives pour limiter le droit à l’avortement ou encore le « oui » à la réforme de l’AVS21.
Jeanne Beuret : « Très peu de choses ont changé depuis la grève de féministe de juin 2019 »
Dans leur communiqué, le collectif relève que la cause a remporté quelques succès depuis la grève de 2019, comme la part de femmes élues ou l’introduction du congé paternité, mais que le combat est encore loin d’être gagné. Elles soulignent notamment que les femmes continuent de gagner moins que leurs collègues masculins, « alors que la pandémie de Covid-19 a exacerbé les inégalités sociales, économiques et de genre ». /comm-emu