Elles tentent de s’imposer dans un monde perçu par l’extérieur comme étant réservé aux hommes. « Fly Girls, les voix romandes du hip-hop en Suisse » a été présenté vendredi en avant-première à Bienne
Elles s’appellent Baby Volcano, Kosmo, KT Gorique et Zoée. Elles viennent du Jura, de Neuchâtel, du Valais et de la campagne vaudoise. Leur objectif : s’imposer dans le milieu du hip-hop, chacune dans son art respectif.
Le quotidien de ces quatre jeunes femmes a été documenté par le Biennois Julien Grindat dans le cadre de « Fly Girls, les voix féminies du hip-hop en Suisse ». Ce documentaire d’une cinquantaine de minutes a été présenté vendredi en avant-première à Bienne. Il se donne pour but de casser les codes en démontrant que le milieu du hip-hop n’est pas plus masculin et macho que le reste de la société. De tout temps, les femmes ont eu leur mot à dire dans ce monde et l’expression « Fly Girls », dans le titre, le prouve bien. Julien Grindat :Les thèmes du féminisme et du sexisme sont omniprésents dans le film. Julien Grindat explique pourtant que pour les artistes elles-mêmes, la question du sexe ne se pose pas. Les quatre protagonistes souhaiteraient d’ailleurs se détacher de cette image de « femmes qui évoluent dans un milieu masculin » pour pouvoir être jugées pour leur art uniquement. Le réalisateur ajoute, en outre, que l’imaginaire collectif se trompe en pensant que le hip-hop n’est réservé qu’aux hommes :
Le film « Fly Girls, les voix féminines du hip-hop en Suisse » sera diffusé à la télévision le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. S’en suivra une tournée à la fin du mois dans plusieurs villes romandes dont Neuchâtel. Julien Grindat ne cache pas son envie de pouvoir présenter, par la suite, son documentaire dans d’autres lieux encore. /amo