Crédit Suisse relève la tête ce jeudi matin après une journée catastrophique. Le numéro 2 bancaire helvétique a vu son action chuter de 24,2% à la clôture de la bourse suisse, à 1.697, mercredi soir. Pour redonner de la confiance dans cette banque systémique, qui est donc trop grande pour faire faillite, la BNS a mis à disposition de Crédit Suisse 50 milliards de francs. La Banque nationale suisse a ainsi répondu aux nombreuses injonctions des autorités américaines et européennes d’agir pour calmer la branche.
Face aux nombreuses informations qui nous parviennent, Yann Rufer, économiste d’entreprise et spécialiste du secteur, nous livre son éclairage.
Les clients de Crédit Suisse ne doivent pas s’inquiéter, selon Yann Rufer, puisque « une ligne de crédit a été ouverte par la Banque nationale suisse ». Le géant bancaire est d’ailleurs soumis à des conditions spéciales en tant que banque systémique : « les prescriptions en matière de liquidités et de capitale sont très élevées en Suisse ». Le secteur est actuellement instable en cause la hausse des taux d’intérêt et la faillite de banques aux Etats-Unis. De plus, Crédit Suisse se trouve depuis quelques mois dans une mauvaise posture. En octobre, le géant bancaire annonçait une restructuration après de lourdes déconvenues. Début février, c’est une perte pour 2022 de 7,3 milliards de francs qui était présentée. Les chiffres 2023 ne devraient pas mieux se porter. L’annonce de la BNS doit ainsi redonner confiance aux investisseurs et aux clients, afin « d’arrêter l’hémorragie », selon Yann Rufer. /ncp